Au terme d’une finale riche en émotions l’Italie s’est imposée comme championne d’Europe. Retour sur la performance des Italiens.
Un match serré et plein de suspense qui s’est terminé en tire au but. L’Italie remportait hier la finale de l’Euro 2021 après 120 minutes de jeu intense qui auront poussé les joueurs jusque dans leurs derniers retranchements. L’équipe en pleine ascension affiche désormais sa victoire aux yeux de toute l’Europe.
Défi Physique
Sur la dimension physique, tout au long de la rencontre l’Angleterre a été au-dessus. Notamment sur la première période, les Anglais ont imposé une intensité physique, qui a mis à mal l’organisation de l’équipe Italienne.
La perdition de l’équipe italienne s’est illustrée en la personne de Nicola Barella, qui pendant la première période a erré sur le terrain et n’a eu que très peu d’influence sur sa zone technique. De plus, avec l’ouverture du score anglaise, la Squadra Azzura a affiché un visage inquiétant. Seul Chiesa (encore lui) a fait frissonner les supporters de Wembley, accompagné d’Immobile (jusqu’à là en grande difficulté) qui voit sa volée repoussée.
Néanmoins, même si les hommes de Southgate se sont imposés physiquement, dans la production de jeu on ne peut pas dire que les anglais ont particulièrement brillé. On le sait que Southgate n’est pas un tacticien de génie, mais au vu de l’avantage de jouer à domicile et avec des joueurs aussi talentueux, on était en droit d’attendre mieux.
Dramaturgie
Au retour des vestiaires, on a revu le visage de l’équipe la plus sexy du tournoi. Avec les hommes de Mancini, beaucoup plus rapides, beaucoup plus portés vers l’avant et beaucoup plus justes techniquement (même si en dessous du niveau habituel). Chiesa a encore pesé sur la rencontre et s’est affirmé comme le joueur le plus dangereux offensivement. Derrière, le duo Bonucci-Chiellini, éclabousse une fois de plus la compétition, par sa rigueur et son intelligence de jeu. C’est ce même Bonucci qui égalise pour l’Italie (avec Verratti au départ) et qui relance totalement cette finale, où les visiteurs sont nettement plus méritants que les Anglais.
La finale atteint sa vraie dimension de finale avec son lot de tensions et de moments de doute, avec une sortie de Chiesa sur blessure et sur l’action loupée Bernardeschi devant Pickford. Finalement, c’est l’Italie qui s’impose aux tirs aux buts avec un Donnarumma en pleine confiance (élu meilleur joueur du tournoi), qui repousse les tentatives de Saka, Rashford et Sancho.
La victoire est belle, méritée et inattendue. Au début du tournoi, peu de personnes auraient imaginé l’Italie sur le toit de l’Europe. Mais avec un engagement à chaque rencontre, une rigueur tactique et un jeu plutôt séduisant, ce sont les transalpins qui sont sacrés. Malgré un effectif globalement inférieur à d’autres équipes, l’Italie a montré qu’elle était une équipe et non une somme d’individualités. La magie du football…
It’s Going To Rome !