Depuis la mort de George Floyd aux États-Unis, une partie du monde proteste contre les violences policières et l’injustice. Un message fait écho à travers les pays : mettre fin à un silence mortel.
La lutte contre la haine et les différentes violences existe depuis toujours, mais celle contre les violences policières telle qu’on la connaît aujourd’hui naît dans les années 70/80. C’est d’abord ici, en Occidentn qu’elle trouve sa force, grâce notamment à deux collectifs qu’un océan sépare : les Blacks Panthers aux États-Unis et SOS Racisme, en France.
Il y a dans ces deux entités la volonté de rétablir la vérité et la justice; la volonté que tous soient reconnus comme être humains, et traités comme tels. Au-delà des différences physiques, parfois culturelles, se cache un message puissant très souvent condamné et moqué : celui du respect, de la dignité. C’est ce même message qui a traversé le temps, les consciences mais aussi et surtout, les frontières.
Toutefois, le mouvement peut effrayer. Effrayer celles et ceux qui ne le comprennent pas, notamment par son énergie et sa longévité. Mais aussi par la colère qui y est exprimée. Il peut aussi effrayer ceux qui ne s’y identifient pas. Néanmoins, après toutes ces années, l’union et le changement semblent arriver.
L’engouement autour du mouvement
Mais si au fond rien n’avait vraiment changé ? C’est ce que peut nous laisser penser le meurtre de George Floyd aux États-Unis, ou encore celui de Cédric Chouviat à Paris début 2020. Face à cette violence, face à l’impunité des policiers à l’origine de ces morts, des millions de personnes à travers le monde ont dit « STOP ! ». Stop au plaquage ventral pouvant entraîner la mort. Stop à la violence policière et aux abus. Stop à l’injustice. Cette injustice si souvent banalisée.
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La mort de George Floyd a été vue comme la mort « de trop ». Cette vidéo dans laquelle on voit un policier maintenir l’homme à terre, lui écraser la gorge malgré ses appels « I can’t breathe » a été perçue comme le nouvel exemple d’une réalité qui nous concerne. Depuis, le mouvement connaît un élan historique. Il est soutenu, partagé et promu par de nombreuses personnalités de tous les milieux, partout dans le monde. Médias, marques, hommes et femmes politiques ont pris position pour soutenir cette cause si importante. Il y a surtout dans ce nouvel acte, l’apparition d’une aide inattendue : les réseaux sociaux. La force de demain réside dans l’alliance de l’union et du partage. C’est pour quoi Twitter, Facebook, Instagram ou encore Snapchat apparaissent aujourd’hui comme les « jokers » de ce combat social.
Des « jokers » car ils sont source d’information, mais également de désinformation. Malgré ces difficultés, le mouvement reste porté par une génération qui refuse de revivre les horreurs du passé. Des protestations pacifiques ont lieu ici; d’autres bien plus violentes ont lieu là-bas. Mais s’il ne fallait retenir qu’une chose dans l’ensemble, c’est que de nouvelles voix se font entendre; des témoignages se font entendre, notamment ici en France, avec l’histoire de la famille Traoré. Une réalité prend vie, celle de vivre sans devoir craindre son voisin, la police et nos dirigeants, mais surtout celle de mettre fin à une injustice qui a trop longtemps durée.
Le mouvement en France
Le mouvement s’est fortement amplifié depuis les récents événements. Il s’agit également de la continuité du long combat mené par Assa Traoré depuis la mort de son petit frère, Adama Traoré, le 16 juillet 2016. Ce 2 juin, le comité de soutien à la famille Traoré a rassemblé plus de 20 000 personnes, selon la préfecture de police (50 000 d’après les organisateurs). Tous venus réclamer « Justice pour Adama ». Annoncée quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux, cette date importante marque un tournant dans les combats sociaux en France. Un message fort en ressort : stop aux violences policières, stop au racisme.
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