Nicolas Cabanes Gelly, 27 ans alias Kah-Bane sur Instagram, fusionne et revisite les sneakers à sa façon. Designer sneakers mais aussi fashion, Kah-Bane se confie aujourd’hui sur son parcours, ses conceptions, ses inspirations ou encore son regard sur le monde de la sneakers.
Bonjour Kah-Bane, revenons un peu sur ton parcours.
J’ai fait 4 ans d’études de mode où j’ai obtenu un diplôme de styliste/modéliste. Après mes études j’ai fait des concours en France et un défilé de mode à la London Graduate Fashion Week. Après tout ça, j’ai beaucoup voyagé en Asie (Thaïlande, Vietnam) et aux États-Unis (New York). C’est quand je suis revenu en France que j’ai ensuite travaillé pendant 8 mois dans une entreprise de custom. Aujourd’hui, je suis à mon compte depuis environ 1 an.
D’où vient ta passion pour les sneakers et la création ?
J’ai toujours été passionné, ça a commencé jeune par les crampons de foot que je collectionnais, mais j’ai toujours apprécié les baskets et la chaussure en général.
En ce qui concerne la création, j’ai commencé en mixant une Timberland avec une Balenciaga Triple S car mon coloc’ n’aimait pas les semelles plates des Timberland. J’ai posté des concepts sur Instagram par passion, par kiff, et cela quand j’étais sur New York entre mes services en restaurant. Petit à petit ça a bien évolué et j’ai gagné en visibilité.
Tu peux nous présenter l’une de tes créations favorites et pourquoi celle-ci ?
Il est compliqué de sortir une création que j’aime plus que les autres sur plus de 600 concepts. Mais je pense que celle dont je suis le plus fier c’est un concept que j’ai réalisé, puis que je suis allé produire en Italie, à Naples, avec mon ami Nicolas Russo. Je l’ai rencontré sur Instagram et nous avons créé une vraie relation amicale.
Sur quoi te bases-tu pour tes créations ? Combien de temps mets-tu environ pour l’une d’elle ?
Je me base pas sur grand chose, je regarde énormément de baskets. J’arrive assez facilement à me projeter maintenant, et à savoir quel modèle va match avec quel autre modèle. J’aime créer des collaborations, de nouvelles formes et finalement, faire une infinité de nouveaux modèles avec des créations existantes. Je dois mettre entre 3 et 4 heures par concept et entre 10 et 15 heures pour les customs.
Certaines de tes paires sont donc destinées à la vente ?
Je réalise de nombreux customs à côté des concepts. Ils sont très poussés : il y a de la recherche colorimétrique, des doubles laçages, du liquide dans les bulles d’air… Je travaille avec deux boutiques en France où mes produits sont vendus.
Une marque avec laquelle tu es le plus à l’aise ?
Nike sans hésiter. Mais je suis un grand fan de New Balance que je trouve très forts, Reebok aussi, puis de nombreuses petites marques émergentes.
Quelles sont tes principales sources de motivation et d’inspiration ?
Ce qui m’inspire… énormément de choses. Je pioche à droite à gauche, il y a beaucoup de designers qui me fascinent. Il serait dur d’en citer car je ne m’inspire pas qu’au niveau sneakers mais aussi dans les vêtements, l’architecture, la musique aussi beaucoup.
J’aime à la fois l’ancien, le vintage mais je suis aussi attiré par toute cette évolution technologique, le métavers. Je suis quelqu’un de très ouvert et j’estime qu’il faut juste vivre avec son temps. Mes motivations sont de me faire plaisir, d’essayer de développer mes projets, mes innovations step by step, collaborer avec d’autres artistes,…
Avec bientôt 40 000 abonnés sur Instagram, à quel moment tu as remarqué que tes créations plaisaient et que de plus en plus de personnes ont commencé à te suivre ?
Je l’ai remarqué 1 mois après avoir commencé à poster sur Instagram. J’ai eu des retours positifs assez rapidement. Il n’y a pas vraiment de tournant, c’est du travail. Essayer de faire toujours mieux et se faire plaisir !
Tu as des projets au niveau sneakers et mode ?
Il y a énormément de projets en cours : beaucoup d’idées, de collaborations, d’opportunités. Je vous laisse me suivre afin de découvrir tout ça ! Mais c’est un métier où il ne faut jamais stagner et toujours aller de l’avant avec de l’ambition et pleins de projets.
Tu en penses quoi de l’évolution du monde de la sneakers ?
Je trouve que ça a pris un tournant assez hallucinant, ce qui ne m’étonne pas vraiment. C’est un phénomène de mode mais aussi un confort quotidien qu’un grand nombre privilégie maintenant. Il me tarde de voir son futur et l’évolution autour de la basket. J’espère pouvoir en faire partie.
Pour terminer, c’est quoi ta journée à 33° ? C’est-à-dire la journée chaude dont tu te souviendras toute ta vie ?
Ma journée de défilé à la London Graduate Fashion week ou ma journée à Naples où en 24 heures de boulot j’ai pu réaliser mon concept en vrai modèle.