On apprend aujourd’hui le décès d’André Leon Talley, bras droit d’Anna Wintour et premier afro-américain à la tête du magazine Vogue.
André Leon Talley s’est éteint ce mardi 18 Janvier à New York à l’âge de 73 ans des suites de ce qui semble être une crise cardiaque. Son décès a été confirmé par sa famille via un post touchant sur Instagram. Le monde de la mode est en deuil suite au décès de l’une de ses plus grandes icônes.
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Une vocation pour la mode
André Leon Talley naît le 16 octobre 1949 à Washington. Il sera élevé par sa grand-mère à Durham, en Caroline du Nord. Alors âgé d’à peine 9 ans, il découvre le magazine Vogue et se plonge dans ses pages et découvre un monde d’expression différent où l’on peut laisser libre cours à sa créativité et à ses pulsions. Les magazines et la mode ont permis à André de s’échapper de son quotidien difficile et de se plonger, selon ses dires, dans un monde de beauté.
Six décennies de carrière
La longévité de la carrière d’André Leon Talley est impressionnante. Comme beaucoup, il commence sa carrière par un simple stage au très réputé Metropolitan Museum de New York. Il y sera l’assistant de Diana Vreeland ancienne rédactrice en chef de chez Vogue. À ses côtés, André développera son goût pour l’effort et son intérêt pour l’art et la haute couture. Très vite, il rencontrera Andy Warhol et deviendra rédacteur pour le journal de l’artiste, le prestigieux magazine « Interview ».
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Après des premiers pas réussis dans le monde du journalisme de mode aux côtés d’Andy Warhol, André travaillera pour un temps au « New York Times ». Puis, ayant appris le français à l’université, il rejoindra la ville lumière et capitale de la mode Paris en tant que rédacteur en chef pour le magazine « Women’s Wear Daily ».
Cependant, le véritable tournant dans la carrière d’André est en 1983, quand il rejoint Vogue US en même temps qu’Anna Wintour. Dans un premier temps en tant que directeur de la création puis comme rédacteur en chef. Pendant près de 30 ans, ALT travaillera chez Vogue jusqu’en 2013 et participera en partie à l’essor de la bible de la mode qu’est Vogue.
Sa forte personnalité lui ouvrira les portes de la télévision américaine avec une place en tant que juge dans l’émission de téléréalité « America Next Top Model », mais aussi de brèves apparitions dans des séries comme « Empire » et « Sex and The City ».
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Une influence sans égale
Avec une telle place dans le monde de la mode, André a pu assister à l’émergence de créateurs aujourd’hui mondialement reconnus comme John Galliano. Il était également commun pour lui d’être le confident de certains des plus grands couturiers de notre temps comme Karl Lagerfeld ou Yves Saint Laurent.
André Leon Talley a également longtemps lutté pour la diversité dans le monde de la mode. Et cela en militant pour l’inclusion de davantage de mannequins noirs sur les podiums et dans les grands défilés internationaux.
André, en colosse de plus de deux mètres de haut, a rapidement adopté un style singulier. Grands chapeaux, capes et longs manteaux ont rapidement su se faire une place dans sa garde de robe.
C’est avec tristesse que le monde la mode dit au revoir à l’une de ses plus grandes icônes, André Leon Talley laisse derrière lui un héritage important. Si vous souhaitez en apprendre plus sur ce monument, sur sa relation avec Anna Wintour et sur les dessous du monde de la mode, on vous invite à parcourir ses mémoires « The Chiffon Trenches » où il raconte la place importante du racisme et de la grossophobie dans cet univers qui se veut parfait.
