La jeune Américaine a sorti son premier album le 24 juillet dernier, un bon prospect pour le futur de la scène rap.
Longiligne, tatoué et sans langue de bois. À seulement 20 ans Flo Milli est partie pour s’imposer dans le paysage du rap Outre-Atlantique. Elle fait partie des rappeuses afro-américaines dans la lignée de Megan Thee Stalion ou City Girls qui reprend ce gimmick de « girl boss ».
Née à Mobile, dans l’Etat de l’Alabama, Tania de son vrai nom, commence le rap à l’âge de 11 ans. Il faudra cependant attendre 2015 pour la voir débarquer sur Soundcloud avec le morceau No Hook. Elle grandit en écoutant Jill Scott ou encore Erykah Badu, mais aussi Young Thug ou encore Nicki Minaj, ce qui explique son style et cette attirance pour le rap.
En 2018, c’est avec Beef FloMix (un remix du morceau Beef de Playboi Carti) qu’elle s’illustre. Un son qui démontre une certaine maturité musicale, un sens de la rime et une attitude pleine de confiance et d’impertinence. Une version améliorée verra le jour en 2019, Instagram ou encore TikTok passerons par là et amplifierons la hype autour de titre.
Cette même année, elle sort In The Party, et reprend cette « bad bitch persona » qui lui ont valu l’attention du public.
Après avoir sorti deux titres qui sont devenues virales, la jeune femme nous a sorti un bout plus conséquent avec la mixtape Ho, why is you here ? le 24 juillet. 12 titres composent cet opus, en incluant ces deux morceaux phares.
Flo Milli doit transformer ce succès virale et réellement convaincre pour pouvoir obtenir un public large. Cette mixtape est dans la continuité du personnage, très deep south, avec des sons aux lyrics incisif et « in your face »et fait pour les clubs, mais pas que. Elle ne fait pas parti de ces artistes qui tentent d’en faire » le moins possible » s’effacent derrière une instru, bien au contraire, Flo Milli prend toute la place avec brio.
Un genre ouvert à toutes
Avec ce 21 ème bien entamé, nous observons une scène rap prête à ouvrir les bras à ces artistes féminines et surtout leur donner les premiers rôles. Il existe encore évidemment beaucoup de chemin à parcourir, concernant la crédibilité et la considération d’un milieu masculin pour ces rappeuses. Même si Nicki Minaj est la rappeuse de ces dix dernières années (sans oublier Missy Eliott, Foxy Brown ou Da Brat avant elle) , rares sont celles qui ont su durer et s’imposer sur le long terme. Propos encore plus vrai à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux où il est possible d’apparaitre (et faire des millions de vue) et disparaitre quasi instantanément, quand la tendance tourne vers d’autres vents.