Sept longues années se sont écoulées depuis Comedown Machine, le dernier album du groupe sorti en 2013.
Sept années pas tellement vides puisque l’EP Future Présent Past nous avait été dévoilé. Peu importe, The New Abnormal est une bouée d’air pour les fans, qui retrouveront le sourire en cette période de confinement. Les membres des Strokes ne sont plus tout jeunes, mais il semblerait qu’ils aient trouvé juste à temps leur second souffle pour ce sixième disque.
Ex-enfants terribles de la scène new-yorkaise, la formation nous montre qu’ils n’ont rien perdu de leur superbe. Pour nous envoyer un album tout feu tout flamme, le groupe a reçu l’aide de l’illustre Rick Rubin, grand manitou de la musique, qui transforme tout ce qu’il touche en or. C’est dans l’Etat doré de Californie qu’a été mis en boîte ce disque.
Registre lyrique
The New Abnormal semble être l’album de la maturité, rempli de lucidité mais toujours aussi rêveur et effronté. Comme tout un chacun, notre émotion joue un rôle central dans notre existence. Cela tombe bien puisque cet opus en est chargé; entre ivresse amoureuse, déception et nostalgie.
La voix de Julian Casablancas nous guide au travers des neuf titres qui composent cet album. Comme sur la ballade lyrique qu’est Selfless ou encore Not The Same Anymore, où il est question de relation amoureuse, parfois complexe et intriquée. On citera aussi le morceau Brooklyn Bridge To Chorus, dans lequel The Strokes font du The Strokes, avec des guitares qui prennent le contrôle et s’entremêle avec le lead singer. Le tout s’achève avec le morceau Ode To The Mets (en référence au Mets de New York), plein de mélancolie. Le tempo de ce morceau est plus lent, les guitares plus tranquilles, moins criardes. « Gone now are the old times », déclare Casablancas dans l’outro.
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The New Abnormal is out now. Cover Painting “Bird on Money” by Jean-Michel Basquiat #thenewabnormal