Rencontre avec le rappeur parisien Dirtyiceboyz, accompagné de quelques membres de son équipe. Plusieurs semaines après la sortie de son dernier projet, il nous parle de sa musique, son lifestyle et nous en dit plus sur ce qu’est réellement « Futuristik ».
Qui est Dirty ?
Pour commencer, il y a quelque chose que je ne précise jamais. Pourquoi “Dirtyiceboyz” ? Parce qu’on est plusieurs, sinon je me serais appelé Dirtyiceboy. C’est dans la wave, c’est toute mon équipe, c’est Futuristik. Je rap la vie de mes gars, comment on ride. Une chose importante est qu’on mise beaucoup sur le lifestyle; Dirtyiceboyz c’est un mode de vie.
« On est plusieurs », de qui parles-tu ?
Je parle des gars que tu vois avec moi là, les gars que tu peux voir dans mes clips, tout ce qui est Futuristik. Futuristik c’est le concept, c’est la chose en grand, le futur puisque tout ce qu’on peut faire, c’est futuriste et novateur. Mon équipe joue un rôle très important dans ma vie d’artiste. Parfois des phrases que t’entends dans mes textes, tu vas penser que c’est moi mais en réalité je parle de ce qu’un de mes gars a vécu. Je suis le porte-parole, je parle pour le gang, je les représente tous.
« Si t’écoutes Lil Uzi Vert, tu pourras écouter du Dirtyiceboyz »
Tu as l’air très inspiré par les US…
La musique et toute la culture hip-hop viennent des Américains. Je dirais que je m’en inspire et c’est normal puisque tout se passe là-bas même si je reste Français. La wave elle est de là-bas. Si t’écoutes Lil Uzi Vert, tu pourras écouter du Dirtyiceboyz, parce que c’est le même délire. Et si t’adhères pas, c’est que t’es bizarre. Mes principales inspirations restent Future et Young Thug.
>> LIRE AUSSI | Ico : jeune espoir du rap bruxellois – INTERVIEW
Comment prépares-tu un projet ?
Je ne prévois jamais rien. Tu peux me voir écouter des prods tous les jours; là on était dans la voiture j’écoutais des prods par exemple, mais tu me verras jamais écrire un texte à l’avance. Jamais. Je prends pas spécialement de temps sur la préparation ou même la finition d’un projet. Je prends du temps sur son thème, sur la wave, le métabolisme. Je réfléchis à comment ce projet va sortir, quel message je vais transmettre aux gens, c’est sur ça que je me prends la tête. C’est pour ça que des projets peuvent prendre du temps, ou pas. Généralement, j’anticipe pas mal de choses. Comme là, le projet qui arrive a pour thème la royauté; tout ce qui est élégant, luxueux, tout ce qui est Futuristik (rires). En fait avec DirtyiceBoyz, on arrive par chapitre. Là c’était le chapitre 23, le chapitre Ice, où je répandais beaucoup IceBoyz. Pour comprendre, il y a deux projets par chapitre. Je sais pas si j’arriverais à enchaîner deux chapitres chaque année mais l’idée c’est ça.
Tu penses que c’est important d’adresser un certain message à ceux qui t‘écoutent ?
Oui. Je pense que tout artiste doit avoir un message à transmettre à travers son art. Il devrait renvoyer une certaine image, ce qui est plutôt important. Le message que je voudrais renvoyer aux gens c’est de se donner et croire en ses rêves parce que tout est faisable. Que le travail paie et que tu peux « fly », tu peux faire ce que t’as envie de faire, donne toi les moyens. Tu dois acquérir les bonnes énergies et je pense qu’après ça, tout va bien. Il faut garder une certaine positivité, c’est important. Le but du jeu c’est fly, fuck cette société ! Sois pas freiné par les barrières, reste pas derrière les barreaux de cette société. Si t’écoutes mes sons tu verras qu’il n’y a rien de négatif dans mes textes. Je dirais dans un premier temps, qu’il y a de la vérité, notre style de vie et tout pour montrer que Jeune Dirty fly avec son équipe et que tu peux le faire aussi, on n’est pas des extraterrestres. En fait, c’est sûr qu’on est des aliens, je sais pas si on vient de cette planète (rires) mais tout le monde peut être un alien, parce qu’on est tous pareils. Voilà le premier message que je pourrais donner aux gens. Le reste, c’est à travers ma musique.
Quels sont les morceaux préférés de tes deux derniers projets ?
Dans 23, Futuristik Melodie et La Ice. Toutes les personnes qui liront cette interview, réécoutez ces deux morceaux et vous comprendrez… Dans Chasseur de Gwap, c’est sûrement Hustler, Zoom et Paire de Nike. Parce que c’est vraiment la vie qu’on mène. No cap in my rap ! C’est vraiment le délire !
- DirtyIceBoyz – 23
- DirtyIceBoyz – Chasseur de Gwap
Tu as déjà une certaine communauté ?
Sans arrogance, je dirais que j’ai déjà une mini fanbase. Si je prévois un show sur Paris, je sais que je vais ramener des gens, je sais qu’il y aura un bon rendu. Je suis même sûr de ça.
Tu as foutu le feu au Panam Love Fest l’année dernière ? Tu aimes la scène ?
On contrôle la scène, on fait vraiment ce truc pour de vrai. Même jusque sur scène t’arrives à ressentir le délire. C’est d’ailleurs dans mon top 2, mais le studio en premier. Les rappeurs qui n’aiment pas le studio je les comprends pas. C’est impossible. C’est ton usine. C’est là où tu t’entraînes mon vieux; c’est grâce à ça que tout se passe. Le studio, c’est mon lieu préféré dans le monde entier.
« On prend les décisions tous ensemble, il n’y a pas de chef »
Si quelqu’un te propose un feat, il faut que tout Futursitik valide ou c’est uniquement ton choix ?
Futuristik ! Je vais demander à tout le monde. Je vais texte tout le monde dans le groupe et si tout le monde valide, on le fait. C’est vraiment à l’unanimité. Parce que c’est comme ça qu’on garde un certain respect envers le gang et une certaine communication. La loi du plus fort elle marche pas, on est tous unis, on prend les décisions tous ensemble, il n’y a pas de chef.
2 commentaires
[…] abandonner, et d’avoir foi en ses objectifs, comme il le dit en interview pour le média TrenteTroisDegrés: “Le message que je voudrais renvoyer aux gens c’est de se donner et croire en ses […]
[…] est parti à la montagne réaliser les morceaux de Fort De Sens. On était tous ensemble avec Alex, Dirtyiceboyz, Yasmine, Rozzy, thaHomey et toute la team. C’était déjà un lieu où je faisais des sons […]