Un mètre soixante-dix-sept, une démarche reconnaissable entre mille, une beauté tout simplement divine… Trente Trois Degrés vous dresse le portrait exceptionnel et complètement fou de Naomi Campbell, femme d’influence depuis trois décennies et qui n’a pas dit son dernier mot !
Naomi Campbell, c’est d’abord Naomi Elaine Campbell, née à Londres le 22 mai 1970, d’une mère ascendante jamaïcaine et d’un père (absent), d’origine asiatique. Elle est avant tout mannequin, mais également chanteuse et actrice. Elle fait ses premiers pas dans le clip Is This Love de Bob Marley à l’âge de sept ans et s’inscrit à 10 ans, à l’Italia Conti Academy pour suivre les pas de sa mère en prenant des cours de ballet. Sa carrière débute en 1985 où elle est repérée dans les rues de Covent Garden, par une ancienne mannequin et directrice d’agence. Elle signe directement avec l’agence Elite Model.
Naomi Campbell (à droite) pour le clip Is This Love de Bob Marley
Une ascension fulgurante
Une fois découverte par l’industrie de la mode, la jeune mannequin va décoller à une vitesse foudroyante. Elle décroche sa première couverture de magasine pour l’équivalence de Elle, version britannique, à seulement quinze ans. Repérée par le célèbre créateur, Azzedine Alaïa, elle défile pour lui un an plus tard. Il devient son père de substitution et lui sera fidèle durant toute sa carrière jusqu’en 2017, où elle sera marquée par sa mort et exprimera sa profonde tristesse notamment sur Instagram.
Naomi Campbell et Azzedine Alaïa
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Malgré une couleur de peau qui semble déranger et qui, selon Jean-Baptiste Mondino, lui ferme les portes des campagnes de publicités de parfum ou de maquillage, les portes des magasines de mode, elles, sont grand ouvertes ! En 1988, elle devient la première femme noire à poser en première de couverture pour Vogue Paris. Elle fera de même pour le magazine Time. Ce succès fulgurant lui vaut également trois apparitions dans le Calendrier Pirelli.
Naomi Campbell c’est tout simplement 500 couvertures de magazines allant de Vogue à GQ, en passant par Playboy ou encore le livre SEX de Madonna, pour lequel elle posera nue en 1992. Celle qu’on surnomme la panthère noire travaillera également avec les plus grands photographes tels que Mario Testino ou encore Peter Lindbergh. Ses longues jambes et sa démarche inimitable lui vaudra le luxe de défiler pour les plus grands; Jean-Paul Gaultier, Versace et même Vivienne Westwood s’offriront la belle.
Naomi Campbell pour Jean Paul Gaultier
George Michael pour le clip de Freedom ! 90 et Michael Jackson pour In The Closet, feront appellent à la super-top, pour qu’elle vienne y figurer. Naomi Campbell posera également pour Victoria’s Secret et H&M Lingerie. Sa beauté lui vaudra la nomination par People, dans le top 50 des plus belles personnes, et lui vaudra même une Barbie à son effigie en 1995.
Malheureusement en 1993, la tendance grunge/minimaliste, signe la fin de la carrière sur les podiums de Naomi mais elle n’a pas dit son dernier mot ! Elle continuera à défiler pour les plus grands et à presque cinquante ans, son déhanché fait toujours rêver les plus grands comme Valentino ou Vivienne Westwood, qui l’a font défiler lors des Fashion Weeks de Milan et Londres. Son physique inspirera même le personnage de Pocahontas pour les studios Disney.
Naomi Campbell pour Valentino (FW19)
Une femme engagée
Malgré de nombreux scandales très médiatisés autour de Naomi Campbell, ce qu’il ressort lorsqu’on évoque le nom de Naomi est qu’il s’agit d’une femme engagée, avec de nombreux projets humanitaires à son actif. Le mannequin a collaboré de nombreuses fois avec Nelson Mandela, le Dalaï-Lama, ou l’UNESCO. De plus, elle lutte contre le SIDA et vient en aide aux orphelins du Kenya et aux réfugiés syriens. Elle a participé à la défense de Noura Hussein, mais également à la reconstruction d’Haïti après le tremblement de terre. Le harcèlement sexuel des femmes est aussi une de ses priorités et elle soutient le mouvement Time’s Up. En plus de ses nombreux engagements humanitaires et socials, elle crée deux associations : une avec Iman et Bethann Hardison, la Diversité Coalition qui vise à défendre une meilleure représentation des femmes de couleur dans le milieu de la mode et l’autre, Fashion for Relief pour laquelle un grand nombre de mannequins défilent.
Avec son caractère fort et parfois incontrôlable, Naomi Campbell ne cesse de faire parler d’elle tout en laissant la place à de nouveaux mannequins qu’elle prend sous son aile, comme Adut Akech. Ce qu’on aime chez elle, c’est son côté proche du monde, reconnaissante des gens qui l’ont poussée vers le haut et à la fois très fière de ceux qui réussissent aujourd’hui. Des reconnaissances qu’elle partage souvent via son compte Instagram, en guise de souvenir, ou pour féliciter une personne qu’elle admire. « Les mannequins de couleur ne sont pas une mode. Je n’ai pas travaillé 28 ans dans cette industrie pour n’être qu’une tendance !« , déclare-t-elle très souvent. Et pour cause, Naomi n’est pas simplement une tendance mais une véritable légende.
