Du 29 août au 7 septembre, Kourtrajmé, l’école de cinéma de Montfermeil s’invite au Palais de Tokyo pour présenter l’exposition « Jusqu’ici tout va bien », sous la direction de Ladj Ly et de JR.
« Jusqu’ici tout va bien », c’est une des répliques phares du film La Haine de 1995. Ce film marque un tournant dans le cinéma et ouvre la voix à des réalisations portant des revendications sociales. Mathieu Kassovitz est l’un des premiers à donner une perception juste et non fantasmée de la vie de banlieue. Une vie rythmée par l’injustice, la frustration et la violence.
En 2019 , Ladj Ly réalise Les Misérables, sur les mêmes thématiques, portrait contemporain d’une jeunesse désabusée. Ces deux films ont été de nombreuses fois récompensés. La Haine a remporté trois césars dont celui du meilleur film français de l’année; Les Misérables quant à lui ont obtenu quatre Césars dont celui du meilleur film de l’année.
En 24 ans, de nombreuses initiatives artistiques se sont implantées dans ce décor. La banlieue Est devient un vivier artistique, créatif et dynamique.
Le palais de Tokyo se transformera pour l’occasion en workshop, permettant à une trentaine d’élèves de l’école de créer leurs expositions faites de tables rondes, DJ sets et de concerts.
Hugo Vitrani, commissaire de l’exposition la présente comme une question ouverte : “L’idée, c’est qu’ils répondent à la question : qu’est-ce qui leur fout la haine aujourd’hui ? Le but n’est pas qu’ils illustrent les films, mais qu’ils partent des constats et des sujets qui y sont évoqués pour créer des œuvres. Et ce toujours dans la méthode qui leur est enseignée à l’école Kourtrajmé : l’urgence et la débrouillardise. On va créer une exposition très vivante qu’on pourra modifier jusqu’à la dernière minute pour créer la surprise.”
Si les conditions sanitaires le permettent, cette exposition sera un lieu de rencontre, d’échange et de partage autour de thématiques actuelles auxquelles nous sommes confrontés.