Cette semaine, Laylow nous balance ce qui sera sûrement l’une des sorties rap de ce début d’année. À l’Olympia le 6 mars prochain (complet) et au Printemps de Bourges le 24 avril, il a décidé de revenir en panache.
Le Toulousain a fait du chemin depuis Mercy, sorti en 2016. Loin de l’innocence de ses débuts, TRINITY est un virage dans la discographie de l’artiste. Un virage essentiel puisque cette année marque certainement un tournant dans sa carrière. Sur ce dernier album, la maturité artistique du rappeur est perceptible. Il est à l’origine d’un univers visuel construit, d’une imagerie tournée vers la science-fiction et aux inspirations futuristiques.
Au travers des 22 tracks de cet album nous sommes plongés au coeur d’un univers : cet ensemble dont le fil conducteur est le logiciel Trinity, en hommage au personnage féminin du film Matrix des frères Wachowski. Cet album coche toutes les cases d’un projet travaillé et abouti. Une agréable surprise pour les fans pour qui l’attente semble être récompensée.
HORS-JEU
Le rappeur a décidé de jouer sans les codes du rap français mainstream. L’entrée en matière se fait avec Initialisation, et cette voix féminine qui nous donne accès à l’album. Trinity est en effet truffé d’interludes qui viennent habiller et lier les morceaux pour créer une géante toile. Le morceau MEGATRON , paru en décembre dernier, rappelle le fameux morceau Black Skinhead de Kanye West, une des inspirations du rappeur.
Les instrumentales lourdes et la voix robotique de l’artiste font mouche, comme sur le titre AKANIZER ou encore TRINITYVILLE, qui font sûrement partie des meilleurs tracks de ce disque. Ce dernier est sorti avant la parution de Trinity, il laissait déjà entrevoir la direction artistique et les thématiques de l’album.
Laylow a su s’entourer; S.pri Noir ( HILLZ ), Jok’air ( PLUG), Alpha Wann ( VAMONOS ) ou encore Lomepal ( BURNING MAN ) viennent apporter leur pierre à l’édifice dans cet album.