Kekra nous avait prévenus. Le rendez-vous pour sa réédition ꓘǝʞɹɐ était fixé pour ce mercredi 30 juin. Celui pour qui « il fallait de nouveaux gimmicks…” réussit à nous éblouir encore un peu plus grâce à 10 titres pluriels.
Kekra est de retour avec « ꓘǝʞɹɐ » et trêve de suspense c’est une réussite. Les fans du rappeur de Courbevoie avaient de quoi être surpris lorsqu’il a sorti Pull Up 2.0. le 16 juin dernier. De Freebase à la Vréel, entre prises de risques futuristes et sons rafraîchissants, Kekra n’a, semble t’il, plus le temps de nous laisser dormir. Après son album « Kekra », opus de 17 titres sans featuring et largement salué par les critiques, le rappeur nous délecte d’une réédition osée.
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10, c’est le nombre de nouvelles tracks issues de cette réédition. La base initiale de Kekra est toujours là. Son flow décontracté se marie parfaitement à de nouvelles sonorités venant enrichir une discographie déjà bien garnie. Drill, funk… tout y passe et l’hétérogénéité du rappeur cagoulé en ressort grandie.
« Check » ouvre cette réédition en mode banger. Le rappeur donne immédiatement le ton : “tellement futuriste que les nouveaux m’imitent”. Et alors que les influences bien connues de Kekra, telles que le grime anglais et la trap US, sont toujours toujours bien présentes, le rappeur accentue sa modernité et n’en finit plus d’innover.
Polyvalence et éclectisme comme maître mots
Kekra est un 4×4. Tout terrain, le natif de Courbevoie semble à son aise sur tout type de vibes. La track « PFL » exprime parfaitement ce qu’est sa musique. Des sonorités ensoleillées, mises en valeur par un flow décontracté et des placements quasi-nonchalants.
“Maintenant”, morceau aux sonorités chaudes, sert de tribune pour le rappeur à la langue souvent bien pendue. Référence à Venom bien sentie il déballe : “Swag t’es comme, t’es comme, t’es comme, t’es comme, t’es comme yeah. Poison lèche comme Venom, Venom, Venom, Venom “. Bestial, Kekra l’est tout à fait.
Sur « Yao Ming », malgré une prod qui aurait mérité plus d’originalité, Kekra kicke sale. À la manière d’un “pivot du terrain comme Yao Ming”, il domine son sujet et nous rappelle les belles heures de ses premiers projets.
Enfin, que ne serait pas un bon rappeur sans de bonnes instrumentales? Beatmaker reconnu, Boumidjal met en lumière les inspirations de Kekra. À l’aide de sonorités lumineuses et lancinantes, l’esthète des prods, a su lui aussi se renouveler et s’adapter sur cette réédition.
Le public n’attendait pas forcément un son drill. En voilà une belle surprise. Le morceau « Au large » est réglé comme du papier à musique. Et comme le dit si bien le rappeur du 92 : “Horloge suisse, flow précieux, précis, je suis dans ma bulle comme Messi, ouai”. Hétérogène, Kekra parvient au fil de sa carrière à demeurer ce rappeur technique aux propositions artistiques affirmées.
Résolument moderne, Kekra adresse une nouvelle fois un travail futuriste et envoie encore un peu plus sa musique dans les hautes sphères du Rap FR.