Face au changement climatique qui marque notre génération, agir n’est peut-être plus une question de choix, mais un véritable devoir humain. C’est ce qu’Adidas a compris en lançant sa collaboration avec la fondation Parley for the Oceans.
Trop souvent accusées de favoriser leurs profits au détriment de l’environnement, les multinationales connaissent depuis plusieurs années un boycott massif de la part de nombreux consommateurs. Obnubilées par un bénéfice sûr, beaucoup d’entre elles rejetteraient l’écologie qui nuirait à la pérennité de leur entreprise. Ce n’est pas le cas d’Adidas, qui depuis 2015 a décidé de faire des océans son combat, en association avec Parley for the Oceans. Un combat dont nous vous parlons aujourd’hui.
Le recyclage, une question de choix
Qui dit combat dit champs de bataille. Et c’est sur les plages isolées du reste du monde qu’Adidas et Parley mènent leurs différentes actions. Pour faire simple, Parley et ses partenaires commencent par ramasser les déchets échoués en bord de mer le long des zones côtières. Ces mêmes déchets sont ensuite recyclés afin de former une fibre utilisée à des fins industrielles. L’idée d’une telle union vient tout droit de l’esprit d’un des membre du conseil exécutif de la marque aux trois bandes, Eric Liedtke.
Quand on sait que des études estiment qu’en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons, une telle initiative ne peut que nous mettre d’accord. Au-delà de nous faire plaisir, elle nous prouve qu’au sein d’Adidas se trouve peut-être le début d’une prise de conscience générale. En agissant ainsi, Parley et Adidas secouent le monde du streetwear. Nous pouvons à présent espérer de voir d’autres firmes suivre leur chemin et ainsi éveiller les consommateur sur l’urgence de produire différemment.
Une collaboration et un défi mondial
On pourrait croire que tout est simple, que le numéro deux mondial du sportwear n’a qu’à payer pour recycler… mais il ne s’agit pas que de cela. Si l’on regarde de plus près, sauver les océans est une tâche qui va dans l’intérêt de tous. À eux seuls, ni Adidas, ni Parley ne pourront nettoyer tous les océans. Selon les Nations Unies, nous faisons déjà face à un défi mondial, puisque la pollution marine représente un danger croissant pour la santé humaine, les écosystèmes et les économies. D’après un rapport de l’ONU daté de 2018, près de 12 milliards de tonnes de déchets plastiques risquent de finir dans la nature d’ici 2050.
C’est donc en protagoniste de la lutte anti-pollution que la marque allemande a décidé d’agir, en proposant une gamme de produits issus entièrement du recyclage de déchets plastiques en provenance des océans. Adidas prend donc une longueur d’avance sur ses concurrents en agissant dès maintenant.
Une vision sur le long terme
« Agir dès maintenant« , c’est donc l’idée derrière cette union. Agir avant qu’il ne soit trop tard, mais surtout agir convenablement. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la qualité des produits issus du recyclage n’en est pas amoindrie. La preuve en est que les plus grands clubs de football européens ont prolongé leur contrat avec Adidas et ce, tout en sachant que chaque item viendrait de la mer. La Juventus, le Real de Madrid ou encore le Bayern Munich, tous portent des maillots à base de déchets recyclés.
À ce jour, le partenariat a évité que quelques 2 810 tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan. Après avoir produit un million de paires de chaussures à partir de ces déchets plastiques en 2017 et cinq millions en 2018, la firme allemande prévoit d’atteindre la barre des onze millions de paires en 2019. L’économie verte se met au bleu d’Adidas x Parley !
Au fond, la collaboration entre Adidas et Parley est sans doute plus qu’un choix écologique, pouvant influencer toute une génération à prendre part au changement, face à l’urgence climatique.