Popstar. Celle qui affole les chiffres de l’industrie française, voire internationale, est de retour. Aya Nakamura présente son nouvel album intitulé “DNK”. L’occasion pour la chanteuse d’assumer son influence R&B et d’imposer un peu plus sa signature.
3 Bercy en 15 minutes. Quel artiste francophone peut se targuer de cette statistique ? Personne, hormis Madame Aya Nakamura. Ce seront donc plus de 60 000 personnes qui se déhancheront sur les hits “Pookie”, “DjaDja” ou encore “Copines” les 26, 27 et 28 mai prochains.
Après s’être affichée sur les écrans XXL de Times Square lors de la sortie de l’album ”Aya” en 2020, la native d’Aulnay-sous-Bois a cette fois décidé d’occuper l’espace médiatique différemment. De la Une du « Monde Magazine », à la campagne Balenciaga aux côtés des plus grands en passant par son opération avec le Vestiaire Collective, Aya endosse son statut et parle au plus grand nombre.
Chanteuse française la plus écoutée dans le monde, son quatrième album “DNK” était donc attendu. Après deux années d’attente place à 15 titres aux teintes multiples, entre R&B, latino et zouk.
Jeux d’ombres et de lumières
Aya Nakamura a une vie normale. Des peines de coeurs à la vie de famille, l’artiste mais aussi maman, n’hésite pas à dépeindre son quotidien tel qu’il est. DNK, traduisant d’ailleurs son véritable nom de famille Danioko, comme si Aya était enfin elle-même. Alors, “DNK” l’album de la maturité ? La chanteuse semble en tout cas avoir digéré le succès et cet album laisse transparaître un sentiment de confiance plutôt agréable à l’écoute.
Sûre de sa force, Aya continue d’insuffler ses propres codes, ne s’attachant pas à un genre musical particulier. De “J’ai Mal” à “Beleck”, les ambiances traitées sont diamétralement opposées et l’auditeur saura apprécier cet effort de nuances. Bien que l’écriture demeure toujours en surface, le plaisir de retrouver la vibe d’Aya Nakamura reste non négligeable.
Identité multiple
« DNK » se fait finalement la synthèse d’une artiste aux humeurs multiples, laissant au public le soin de les retranscrire à travers les tonalités choisies. Du zouk au latino (“T’as peur”), Aya Nakamura alterne entre caractère sensuel et sauvage. Bien supplée par des featuring avec SDM, Myke Towers et Tiakola, la franco-malienne parvient à maintenir une certaine cohérence durant les 40 minutes de l’album.
Une ambiance uniforme laissant entrevoir un goût fade et monotone ? Sur « DNK », comme à l’accoutumé, Aya Nakamura tente en tout cas de constamment tenir l’auditeur en haleine. Ce dernier profitera alors de quelques moments de respiration dans cet océan zouk/latino. Le morceau piano-voix “J’ai mal” sonnant un bref retour à la réalité. Un moment assumé bienvenu dans un propos parfois peut-être trop détaché.
Seule certitude à la première écoute, Aya Nakamura n’a rien perdu de sa vibe et « DNK » saura trouver ses hits. Le plaisir de retrouver la talentueuse chanteuse faiseuse de hits prenant inévitablement le dessus. Rendez-vous à Bercy en mai prochain.
L’album “DNK” est disponible sur toutes les plateformes de streaming.