L’artiste renommé de RnB a surpris ses fans avec la sortie de son tout nouvel album. De la première note à la dernière, résonne une production qui touche à de nouveaux sommets.
Il s’agit d’un équilibre délicat qui se creuse entre une réinterprétation de succès passés et une accessibilité à un large éventail d’auditeurs. Même pour ceux qui ne se considèrent pas comme des fans inconditionnels du genre, Larger Than Life offre quelque chose d’irrésistible qui incite à y revenir encore et encore.
D’un calibre exceptionnel, la piste d’introduction « Tim’s Intro » envoûte. Pour cause le sample de « No Scrub », qui bien que brillant, peut laisser penser que tout le reste n’est que reprise. Oui, il emprunte tantôt à Rome ou à Kelis, mais l’album parvient de justesse à tirer subtilement son épingle du jeu.
Une douce lutte émotionnelle
Impossible de le nier, Faiyaz brille vocalement sur l’ensemble de l’album. Son style musical plane au croisement de l’héroïsme sentimental et du romantisme sombre. L’aspect lyrique orné de toxicité suscite l’intérêt de l’auditeur sans tomber dans la parodie. Du regret à la nostalgie, les souvenirs persistants d’une relation passée font face à la difficulté de laisser l’histoire derrière soi.
En conséquence, l’artiste expose ses tentations et sa dépendance émotionnelle à grand jour. Le désir et la conscience de faire des choix qui ne sont pas les bons est un conflit qui laisse l’auditeur rongé soit par ses propres émotions, soit par ceux de l’artiste.
De l’attraction à la fascination, une luxure affleure dans la beauté des femmes, celles autour desquelles Brent Faiyaz a façonné son album. Larger Than Life apprécie l’excellence à travers une combinaison homogène de productions, de performances vocales et de paroles qui recherchent la complexité des tourments amoureux.
Les collaborations du projet, tel qu’avec Coco Jones, apportent une valeur ajoutée, un supplément d’âme. De bout en bout, les moments où des rappeurs font des apparitions spéciales sont également marquants, notamment celle de Babyface Ray sur “Belong to You”.
Tout semble vouloir évoquer une impression de grandeur et d’importance exceptionnelle, suggérant que l’album va au-delà de l’ordinaire. Et pourtant, une idée totalement paradoxale fait écho. Celle pour le chanteur de rester fidèle à lui-même, de maintenir des liens authentiques et de contraster avec les aspects artificiels de l’industrie musicale et le côté toxique des relations personnelles.
Brent Faiyaz sera en concert le dimanche 19 novembre à l’Élysée Montmartre, à Paris.