Moins d’une semaine aura suffit pour que le clip « Fuck le 17 » du groupe 13 Block fasse l’objet d’importantes critiques. Éric Morvan, directeur général de la police nationale, a exprimé son indignation.
Mis en ligne le 1er novembre, soit 6 mois après la sortie du titre, le clip « Fuck le 17 » a suscité une vague d’indignation. Mettant en scène le groupe de rap de Sevran dans ce qui semble être un trafic de drogue, la vidéo longue de trois minutes a aussi eu droit à de lourds commentaires de la part de représentants de l’État. En témoignent les différents tweets du directeur de la police nationale, Éric Morvan, ou encore ceux du secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nunez, qui ont tous les deux déclaré vouloir saisir la justice.
La provocation à la haine anti-flics, la glorification du communautarisme, la promotion des trafics mortifères et d’un machisme pitoyable, tout dans le clip de 13 Block est écœurant. Il n’existe pas de délit de bêtise, mais pour le reste, je ferai le nécessaire.
— Eric Morvan – DGPN (@DGPNEricMorvan) November 2, 2019
Insulter et outrager les policiers est inadmissible. C’est une atteinte grave aux valeurs républicaines. Évidemment la Justice en sera saisie. Soutien total à ceux qui nous protègent et qui continueront à lutter contre les trafics. https://t.co/6JHNck9EgM
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) November 2, 2019
Des paroles censurées et une réalisation sans aucune scène violente
Des paroles aux images, c’est tout un travail qui gène, jugé trop réaliste. Dans ses lyrics, le groupe exprime sa colère contre les violences policières, l’injustice et le traitement que les forces de l’ordre infligent aux « leurs ». On y voit le rappeur Zed se faire arrêter et plaquer à l’avant de sa voiture par un figurant en uniforme de police. Une scène plutôt commune pour toutes celles et ceux qui ont grandi dans des quartiers dits « sensibles ». Si les images ne plaisent pas, les lyrics eux ont été censurés volontairement. Ce choix, justifié très certainement, serait un moyen d’éviter un réel appel à la violence.
Bien que les critiques fusent, il faut néanmoins souligner la retenue dont fait preuve 13 Block dans son choix de ne montrer à l’écran aucune scène de violence urbaine, ni même aucun agent de force de l’ordre attaqué. Ce clip illustrant le morceau phare de l’album BLO, laisse paraître une certaine responsabilité qui ne peut être ignorée. Encore une fois, 13 Block nous livre un énième hit qui, évidement, fait parler de lui.