Ce mercredi 27 janvier, le palais de la Bourse à Paris abritait un des défilés les plus attendus de la Fashion Week Haute Couture : le défilé Fendi du nouveau directeur artistique, Kim Jones. Ainsi, ce sont 17 silhouettes qui, comme dans un rêve, déambulaient en rendant hommage au romantisme anglais et à la grandeur de la maison italienne.
Un casting étoilé
Et ces silhouettes, ce sont celles de personnalités bien connues. Pour son premier défilé pour Fendi, Kim Jones s’est entouré des plus grandes. Cette ambiance féérique était en effet portée par un casting 5 étoiles, composé de Naomi Campbell, Cara Delevigne, Bella Hadid pour ne citer qu’elles. On aperçoit également Demi Moore, vêtue d’un ensemble en soie noir, aux épaules dénudées sur lesquelles pendent de longues boucles d’oreilles. Sans oublier un duo mère-fille iconique, composé de Kate Moss et de sa fille Lila Grace, toutes deux vêtues de robes royales.
Tandis que certaines déambulaient entre les rangées de box en plastique, d’autres prenaient la pose, sculpturales et statuesques tandis que certaines feuillettent des ouvrages du groupe Bloomsbury, entourées de feuillages.
Hommage aux racines de Kim Jones et de la maison Fendi
Et ce groupe d’artistes est l’inspiration principale de ce défilé hors du commun. Fondé par Virginia Woolfs et sa soeur, le Bloomsbury réunit la crème de la crème des artistes et intellectuelles romantiques anglais du 19ème. Ayant grandi toute son enfance, qu’il a passé au coeur du Sussex, à deux pas de la demeure de Virgina Woolfs, Kim Jones a toujours été fasciné par ce cercle d’intellectuels. C’est avec ce défilé que le directeur artistique choisit de rendre hommage à ces piliers de la littérature anglaise.
Tel un fil rouge, on retrouve des références au Bloomsbury. Les motifs sur les traînes des robes reprennent des fresques de la maison du groupe littéraire, des broderies et des capes, tout semble faire écho au mouvement anglais.
Pourtant, on retrouve aussi une ode au prédécesseur de Kim Jones aux commandes de la maison Fendi pendant plus de 50 ans : le célébrissime Karl Lagerfeld, le Kaiser. On y voit des modèles d’archives, réinterprétés parce que Kim Jones l’a bien compris : Fendi c’est un héritage.
Enfin, c’est également la ville éternelle que le nouveau directeur artistique cherche à honorer. Avec des motifs de marbre façon trompe l’oeil qui ornent robes, vestes et jacquards, Rome est reine.
Un premier défilé Haute Couture pour le directeur artistique anglais
Mais si cette présentation était si attendue, c’est parce que ce sont les premiers pas du prodige anglais dans le monde de la Haute Couture.
Après avoir dirigé les collections hommes de chez Louis Vuitton et après avoir été nommé chez Dior Homme (dont il s’occupe toujours), c’est la première fois que Kim Jones créé pour la femme.
De plus, connu pour avoir savamment mélangé streetwear et luxe, le monde de la mode avait hâte de savoir comment le nouveau directeur artistique allait gérer la sophistication et le savoir faire de la Haute Couture. Mais rien n’effraye Kim Jones, si l’on en croit cette première collection, féérique, entre hommages aux racines du créateur et de la maison.