C’est au sein du Salk Institute for Biological Studies de San Diego, dessiné par l’architecte Louis Kahn, que Nicolas Ghesquière a proposé hier une collection Louis Vuitton Croisière 2023 géométrique, pour ainsi dire.
Louis Vuitton a fait ses pas au Salk Institute for Biological Studies de San Diego pour son défilé Croisière de 2023. Le lieu a toute son importance, surtout chez le directeur artistique féminin de la maison. Les lieux d’exception ne sont plus un secret pour lui, alors Nicolas Ghesquière les explore. Celui-ci a pris l’habitude d’organiser ses spectacles de croisière dans des merveilles architecturales : La maison Bob Hope de John Lautner à Palm Spring, le musée Niteroi d’Oscar Niemeyer à Rio de Janeiro, le musée Miho de I. M. Pei à Kyoto et maintenant, le Salk Institute for Biological Studies de La Jolla.
Cet endroit des années 60, dont la principale forme vient de sa brutalité, est signé Louis Kahn et offre une vue somptueuse sur l’Océan Pacifique. Considéré comme l’une des plus belles créations de l’homme sur le pays, le Salk Institute héberge un laboratoire de recherches où des chercheurs en biomédecine travaillent sur les enjeux du changement climatique, et du vieillissement notamment.
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Alors que le soleil venait couler dans cette eau Pacifique, des guerrières se sont éveillées et pour faire leurs grands pas sur le catwalk. Et pour cause à leur férocité, leurs nombreux bustiers prêts pour devenir les costumes du prochain blockbuster de science-fiction. Ces silhouette, jamais aperçues auparavant, sont venues combattre la complexité des codes vestimentaires de la fashion actuelle, dans un esprit juste de liberté. N’est-ce pas pour la liberté que la guerre existe?
Véritable invité à part entière, le soleil a fait jouer les éléments sur le défilé. Ghesquière a choisi des tissus métalliques et des ornements qui reflétaient le soleil couchant, et d’autres matériaux qui permettaient de s’en protéger, en enveloppant de longues bandes de lin, par exemple, autour de la tête et sur le corps.
Le défilé a commencé et terminé par ses climax. Les robes introductrices semblaient donner un pouvoir certain aux corps les supportant, comme des protections intégrales. Toutes plus extravagantes les unes que les autres, elles étaient taillées dans des jacquards robustes, comparables à des roches incassables. À la fin, trois bustiers géométriques rendant hommage au lieu, ainsi qu’à l’esprit sans crainte de tout le reste show. Pourtant, ils venaient d’un autre monde.
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