Les mois de juin et juillet auront été intenses pour la PFW et ses défilés de haute couture. La Fashion Week Haute Couture aurait dû faire suite à la Fashion Week Homme; seulement suite aux mesures sanitaires du Covid-19, ces dernières se sont dévoilés pour la toute première fois en version digitale.
Du 6 au 8 juillet, c’était à la Haute Couture d’ouvrir le bal avec un discours de Naomi Campbell. Un sacré coup d’envoi qui ouvre cette édition singulière en diffusant un message de tolérance et d’amour.
S’ensuivent alors les défilés digitalisés des maisons de haute couture. Si le clip était de rigueur, chaque maison a su s’emparer de cette contrainte et faire vivre au spectateur le défilé comme s’il y était. On découvre des films enchanteurs et bucoliques chez Dior par exemple : avec ses personnages mi fantastiques, mi humains, la marque nous présente un film onirique. Certaines maisons, plus rebelles, comme Margiela ou Valentino ne dévoilent pas des collections mais des teasers pour les collections à venir… Quant à Balmain, la maison s’est emparée de la plateforme TikTok, en y dévoilant son défilé tout en musique grâce à une performance de la chanteuse Yseult, avec le hashtag #BalmainSurSeine.
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En découle alors la semaine de la mode masculine qui devait avoir lieu fin juin. Cette année, c’est du 9 au 13 juillet que la Fashion Week Homme s’invite sur la toile.
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D’abord, Casablanca nous dévoile une collection Spring 2021 qui se veut être une lumière dans la sombre période que nous vivons : « After the Rain Comes the Rainbow ». Couleurs chaudes qu’on retrouve dans le film/défilé et pièces sportives, Charaf Tajer ne quitte plus ses influences estivales et les imprimés ! Influences que le designer a d’ailleurs trouvées à Hawaii. Sans oublier un tailoring parfait pour la côté méditerranéenne.
Dior et Kim Jones, qui, habituellement, intègrent l’oeuvre d’artiste (Kaws, Daniel Arsham…) dans leur défilé, cette saison, rendent hommage au peintre Amoako Boafo, né au Ghana et basé à Vienne. Connu pour ses portraits d’hommes et de femmes noirs, l’artiste a su inspirer Jones. Avec des peintures brodées sur les vêtements et des couleurs grises, les deux artistes nous offrent « des pièces très, très haut de gamme, des choses qui sont presque dignes d’un musée ».
Conclusion : cette Fashion Week 100% digitale a été un bon moyen pour les maisons d’ancrer, plus que jamais, leur esthétique et leur ADN dans l’imaginaire collectif.