Dernier projet en date de celui qui s’autoproclame »King Squid », et qui est sans aucun doute un jeune espoir de la trap d’Atlanta.
Jeune rappeur natif de l’une des places fortes du rap US, Chicago, Sahbabii a de quoi s’imposer sur la durée. Tatouages sur le visage, dreadlocks… il a la panoplie du jeune trappeur, le talent en plus.
Élevé dans le fameux south side de la ville de l’Illinois, il fera ses valises pour Atlanta, autre place forte du rap outre-atlantique, à qui on doit nombre de talents comme Outkast, Future ou encore 21 Savage pour ne citer qu’eux. C’est à l’âge de 13 ans qu’il se lance dans le rap. En 2017, il s’illustre avec le morceau Pull Up Wit Ah Stick via la plateforme WorldStarHipHop. Le morceau devient viral et lui ouvre les portes d’un rap jeu qui mâche et recrache ses rappeurs. Aujourd’hui 2020, Sahbabii profite du momentum pour nous dévoiler un des albums trap de cette année, Barnacles. L’album composé de 16 titres permet de constater la constance du trappeur. Après Squidtastic sorti en août 2018, il est temps pour celui venu tout droit des fonds marins de saisir l’attention du public.
Sah possède ce flow ‘’laid back’’, plus posé mais sans tomber dans la lenteur. Appuyé par des instrus de producteurs comme AyoWithTheMayo ou encore Foreign Vu, le résultat est cette trap rêveuse et quasi hypnotique.
Le morceau Double Dick ainsi que Tongue Demon ont été sorti en amont et ont fait monter la température avant le disque.
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L’album est désormais dans les bacs pour le plus grand bonheur des fans de trap à travers le monde. Plusieurs morceaux se dégagent de cet opus, comme Giraffes and Elephants et son refrain qui s’imprime dans le tympan. La science du refrain, si essentielle en musique, est maitrisée par le jeune Sahbabii. Le titre Poppin Shit, qui fait office de »summer tune » est un des titres phares de cet album : on retrouve en featuring T3, unique renfort de Barnacles, le rappeur du groupe de Detroit Slum Village figure sur le premier projet de Babii, la mixtape S.A.N.D.A.S sortie en 2016. En fin d’album on retrouve le morceau Soulja Slim, nommé d’après le rappeur de la Nouvelle Orléans décédé en 2003. 711 est un morceau qui reprend dans son instru des éléments de musique d’inspirations japonaises.
L’album est une réussite et peut faire son chemin jusqu’à la mainstream, qui lui permettra d’obtenir un public plus large. Barnacles rime avec constance et flow. Plaisant à écouter en ce mois de juillet lumineux.
