Même les soleils tristes peuvent illuminer le monde. Même les choses lumineuses peuvent s’éteindre face à des évènements tragiques. Mercredi 28 février à l’Atelier des Lumières de Paris, à l’occasion de la listening party de SOLSAD, il n’était pas question de négliger la beauté fragile de la vie mais d’être on ne peut plus indulgent face à celle-ci.
Un soleil triste n’est ni plus ni moins qu’un flambeau dans l’obscurité qui n’a que ses expériences les plus difficiles pour briller significativement. C’est en ce sens qu’à travers “SOLSAD”, Zamdane parvient à trouver de la grandeur même dans les sombres replis qui tourmentent son existence.
Cet album ne fait pas exception d’une histoire unique et partagée par celles et ceux qui l’écoutent. Le nom en lui-même, un néologisme créé par Zamdane est annonciateur de la lueur mélancolique qui parsème l’opus tout en faisant un clin d’œil à la richesse musicale de l’artiste.
Composé d’un double cd, le projet a été dévoilé le 23 février pour sa première partie. La seconde a vu le jour le 28 février au cours de l’événement musical présenté par Mino, plongeant les auditeurs dans une expérience immersive sans pareille.
“Aucune balle ne fait autant mal qu’une émotion”
Une production soignée, une écriture poétique et une interprétation émouvante : l’authenticité émotionnelle fait partie intégrante de l’identité artistique de Zamdane. A ce stade, la constance de son style émotionnel, tourné vers la tristesse, ne doit faire l’objet d’aucun débat. Pourquoi se tourner vers Zamdane, sinon pour embrasser la vague à l’âme, essence même de l’artiste.
Entre subtilité et puissance, les arrangements et beats conçus par des producteurs tels que DANCE, Eazy Dew ou encore Sofiane Pamart offrent l’écrin adéquat aux paroles évocatrices de l’album. En effet, l’écriture de Zamdane fait la différence par ses innombrables métaphores qui touchent à résilience et la quête de sens, se révélant être le fil conducteur de l’album. C’est avec finesse qu’à travers des titres tels que “Le grand cirque”, en collaboration avec Pomme ou “Boboalam”, les mots sont empreints de luttes intérieures et d’espoirs brisés. L’auditeur se trouve contraint d’accepter la fatalité que représentent les hauts et les bas de la vie.
Mais les paroles, bien souvent introspectives et poétiques, ne sont rien sans la narration remarquable de l’artiste. Chaque mot, livré avec une intensité douce et émotionnelle, désarme l’auditeur à feux doux. Tout au plus, les featurings tantôt avec Josman, So La Lune ou Niska projettent une diversité de styles et perspectives supplémentaire à l’album.
Mino, l’opportunité d’une immersion sans pareille
Inspiré par les cinémas pour les films et les galeries d’art pour les arts plastiques, Mino est l’expérience musicale unique qui permet à tout auditeur de vivre la musique plutôt que simplement la consommer. C’est ainsi que l’Atelier des Lumières a été transformé en un espace permettant de plonger dans les profondeurs de SOLSAD.
Les participants à l’événement ont eu l’opportunité de flâner parmi les projections d’images synchronisées avec la musique afin de partager le monde intérieur Zamdane. Conscient des illusions et des faux-semblants qui jalonnent son parcours, c’est de cette façon qu’il explore sa propre psyché révélant au public les tourments qui le hantent à travers chaque morceau de l’album. Entre brutalité et désir de transcendance, le marseillais aborde avec une sensibilité particulière des sujets propres à créer un lien émotionnel fort lorsqu’on lui prête l’oreille.
Moments de grâce juxtaposés à des périodes de désespoir, SOLSAD souligne la complexité des dilemmes moraux auxquels chacun est inévitablement confronté. Que ce soit pour Zamdane ou l’auditeur, une chose est évidente à la suite de cette mémorable expérience présentée par Mino : le désir ardent de se comprendre soi-même.
SOLSAD, le double disque inédit du marseillais Zamdane disponible sur toutes les plateformes.
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