Nous avons tous un ou plusieurs films qui nous ont marqué. Que ce soit par leur esthétisme, la manière dont ils défendent une cause, ou tout simplement parce que leur histoire est touchante. Trente Trois Degrés vous présente son top 10 des classiques à voir ou à revoir.
Scarface
Réalisé par Brian De Palma en 1983, Scarface est un film américain retraçant l’histoire de l’iconique Tony Montana (Al Pacino) et de son ami Manny Ribera (Steven Bauer), deux cubains émigrés aux États-Unis. Leur but ? Faire fortune et vivre le rêve américain. Film typique de gangster, on y retrouve le trio indispensable : armes (on compte une cinquantaine de cadavres), drogue (trafic de cocaïne notamment, dans lequel Tony Montana se spécialise) et femmes (dont la sublime Michelle Pfeiffer). Malgré tout, c’est un bijou d’esthétisme avec sa dose de violence piquante. En clair, après avoir regardé Scarface, on éprouve une étrange fascination pour le conquérant qu’est Tony Montana et le monde qu’il représente. Classique et indétrônable, Scarface est devenu une référence notamment dans la pop culture et le rap.
Boyz N The Hood
En 1991, le réalisateur américain John Singleton sort Boyz N The Hood. En dehors du fait qu’il révèle et magnifie des acteurs tels que Laurence Fishburn, Cuba Gooding Jr, Morris Chestnut et Ice Cube, le scénario est inspiré de la propre expérience du réalisateur. Le film suit trois amis de South Central à Los Angeles entre violence, influence des gangs sur la vie des jeunes et délinquance. Grand classique du « cinéma du ghetto », Boyz N the Hood s’interroge sur les perspectives d’avenir qu’il reste à ces jeunes issus de quartiers défavorisés. Presque vingt ans après, le film ne cesse de nous émouvoir.
Pulp Fiction
Comment ne pas citer Pulp Fiction, l’iconique film de Quentin Tarantino, sorti en 1994 ? Si on ne veut pas mentionner le casting d’exception (John Travolta, Uma Thurman, Samuel L. Jackson ou encore Bruce Willis) parlons donc du scénario ! Pour le film, trois mots d’ordre : drogue, débauche et crime. Malgré une déstructuration totale de la narration, le spectateur arrive facilement à reconstruire le puzzle délirant qu’est Pulp Fiction. Trois histoires criminelles entremêlées, des personnages complètement fous et, comme le veut la tradition, une apparition furtive de Quentin Tarantino, voilà comment résumer Pulp Fiction.
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La Haine
Sorti en 1995, La Haine est un classique du cinéma français réalisé par Mathieu Kassotivz. Suivant le quotidien ennuyeux de Vinz (Vincent Cassel), Hubert (Hubert Koundé) et Saïd (Saïd Tahgmaoui), trois copains d’une banlieue parisienne, le film est pourtant loin d’être lancinant. Tout commence par une nuit d’émeute pendant laquelle un ami du trio se trouve entre la vie et la mort suite à un passage à tabac. S’ensuivent alors des scènes toutes plus iconiques les unes que les autres (évoquons seulement la scène du miroir), ponctuées de morceaux, aujourd’hui considérés comme des classiques (Nique la Police d’NTM ou encore Edith Piaf) et de puissants plans en noir et blanc.
La Haine est avant tout la parfaite représentation d’une France multiculturelle, d’une génération « black-blanc-beur », souvent pointée du doigt et stigmatisée.
Space Jam
C’est en 1996 que le réalisateur américain Joe Pytka sort Space Jam, un film mêlant acteurs et animation. On découvre donc côte à côte le célèbre Michael Jordan et Bugs Bunny, le lapin de notre enfance, tous les deux réunis pour repousser des extraterrestres venus asservir les Looney Tunes. Le prix de leur liberté ? Un match de basket qu’ils se doivent de gagner. Sont alors réunis tous les sujets phares de la pop culture : le basket, les sneakers et les dessins animés.
American History X
En 1998, Tony Kaye offre aux spectateurs le sombre American History X. Certes, le film montre un Edward Norton ainsi qu’un Edward Furlong plus charismatiques et fascinants que jamais mais American History X tente surtout d’expliquer l’origine de l’extrémisme et du racisme américain. Retraçant l’histoire de Derek Vinyard, un skinhead néonazi qui tente d’empêcher son frère de suivre ses pas, le film rempli parfaitement son contrat : mettre en lumière une idéologie et une société basée sur la haine.
Matrix
La fratrie Wachowski nous plonge dans une dimension parallèle avec Matrix, sorti en 1999, un classique qui a révolutionné le monde de la science-fiction à jamais.
Tout commence lorsqu’un pirate informatique, Neo (Keanu Reeve), comprend, grâce à une secte de libérateurs, que le monde dans lequel il vit est en réalité un monde virtuel où les humains sont contrôlés par la Matrice, une force inexplicablement invincible. Le capitaine de cette secte, Morpheus (Laurence Fishburne) et son bras droit, Trinity (Carrie Anne Moss) semblent persuadés que Neo est l’élu qui libérera les humains du joug de la Matrice.
Entre déshumanisation, ambiance post apocalyptique et combats aux allures oniriques, Matrix s’est très vite imposé comme un master piece incontournable.
Memento
Christopher Nolan, le cinéaste derrière les plus gros blockblusters, réalise en 2000 Memento, un film qui met sous le feu des projecteurs des acteurs tels que Guy Pearce, Carrie Anne Moss et Joe Pantoliano.
Avec Memento, Christopher Nolan fait faire une véritable gymnastique intellectuelle à son spectateur.Celui-ci est comme projeté dans la vie de Leonard Shelby (Guy Pearce), un homme souffrant d’une perte de la mémoire immédiate, qui se met en tête de retrouver le meurtrier de sa femme. Entre flashbacks et scènes au présent, le spectateur est désorienté sans être perdu et se met réellement à la place du personnage.
Si l’on doit retenir quelque chose de Memento, c’est bien son synopsis tortueux mais fascinant.
La Cité De Dieu
La Cité de Dieu est un film brésilien sorti en 2002 grâce au duo Fernando Meirelles et Katia Lund.
Le film retrace la vie de Buscapé (Alexandre Rodrigues), de son enfance à son âge adulte dans la Cité de Dieu, un quartier violent de Rio de Janeiro. On y voit l’évolution du quartier mais également l’évolution des amis d’enfance du jeune Buscapé, comme Ze Pequeno (Leandro Firmino) et Béné (Philippe Haagensen) qui n’hésitent pas à choisir drogue et argent facile plutôt qu’études et légalité. Et tout ça avec la multiplication de flash backs et de styles cinématographiques différents suivant les époques.
La cité de Dieu c’est donc, en plus d’être un bijou cinématographique et esthétique, une favela qui s’arme, des jeunes qui s’entretuent pour des histoires d’honneur et surtout, une référence à savoir pour quiconque se prétend cinéphile.
Old Boy
En 2003, le réalisateur sud-coréen Park Chan Wook réalise Old Boy, un film dont l’ultra violence a réussi à séduire le monde entier.
Le film commence par le kidnapping de Oh Dae-soo, un père de famille, sans raison apparente et devant son domicile. Il se retrouve alors enfermé dans une chambre avec comme seul lien avec le monde extérieur une télévision. Télévision grâce à laquelle il apprend d’ailleurs le meurtre de sa femme, meurtre dont on cherche à lui faire porter la responsabilité. Après quinze ans emprisonné avec sa rage comme seule compagne, Oh Dae-soo est enfin libéré et cherche alors à se venger.
Vous vous en doutez, Old Boy est de ces films qui vacillent entre violence visuelle et romantisme désenchanté, un de ces films qui ne vous laissent pas indemne.
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