Si la crise sanitaire, anéantit les émotions autour des événements sportifs, nous avons décidé de vous faire une sélection des moments qui ont forgé les légendes du sport.
Le dernier combat pour Khabib
Notre Top 10 des moments cultes du sport commence par un guerrier. 29 combats, 29 victoires et aucune défaite, c’est sur ces chiffres que Khabib Nurmagomedov quitte le monde du MMA. Le Daghestanais, était sur le trône de la catégorie des poids légers de l’UFC (catégorie la plus relevée) depuis 2018, et n’a pas hésité à mettre ce trône en jeu à plusieurs reprises.
Son dernier combat, contre Justin Gaethje, est à l’image de son passage dans la plus prestigieuse organisation mondiale de combat : stratosphérique. The Eagle, a survolé sa catégorie, en imposant son règne aux autres combattants. Si le style de combat n’est pas des plus spectaculaires, l’efficacité et la puissance, elles, sont indéniables. De plus le russe, a forcé le respect de ses pairs, avec une humilité et un respect inconditionnel. Si ce combat est marquant, c’est tout d’abord dans l’aspect statistique, faisant de Khabib un roi invaincu.
Mais au-delà de l’aspect sportif, c’est avant tout l’aspect humain qui marque. Avec le récent décès de son père pendant la pandémie, Khabib a perdu un père, mais aussi son entraineur de toujours. C’est à la fin du combat, qui marque sa suprématie, que le russe fond en larmes dans l’octogone. En effectuant son dernier combat sans son père, il honore une promesse faite auprès de sa mère et donne une dimension dramaturgique à cette fin de carrière. Cette même dramaturgie, qui forge les légendes du sport, bien au-delà du palmarès.
La Main de Dieu de Maradona
Entré en éruption en 1944, pour la dernière fois, le Vésuve reste le seul volcan bordant Naples. Pourtant la cité italienne possède un volcan, qui avant la crise sanitaire, connaissait des éruptions à chaque match : le San Paolo. Véritable cocote minute, le stade impressionne par l’ambiance qui y règne. Malgré cette ferveur populaire, un joueur a su déclencher l’hystérie voire la folie, des tifosis napolitains mais également des amoureux du ballon rond : Diego Maradona. Il est l’une des légendes vivantes du sport le plus populaire au monde, l’un des meilleurs joueurs de tous les temps et l’auteur d’une action qui suscite encore un vif débat : la Main de Dieu.
Nous sommes au Mexique, en 1986, en pleine coupe du monde. L’affiche la plus attendue de quarts de finale n’est autre qu’Argentine/Angleterre, tous les yeux sont rivés sur le match qui oppose deux sélections pouvant prétendre au titre. Mais également sur l’opposition directe entre deux pays qui sortent d’une guerre des Malouines (1982), remportée par l’Angleterre. Sur le terrain, l’opposition entre Lineker et Maradona et attendue par tous. Malgré un but de l’anglais, c’est l’argentin qui va s’illustrer et qui va faire rentrer ce match dans les annales du football. À la 51e minute, Maradona ouvre le score pour l’Argentine, mais avec un but marqué avec le poing, qu’il a tenté de dissimuler en coup de tête. Le but est scandaleux mais accordé.
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Cinq minutes plus tard, l’argentin récidive mais cette fois ci dans les règles de l’art, en transperçant la défense anglaise. Offrant une nouvelle fois un but d’anthologie. Même si Lineker réduit l’écart, c’est bel et bien l’Argentine qui se dirige vers les demi-finales. Maradona répondra aux polémiques avec la mythique phrase « un poco con la cabeza de Maradona y otro poco con la mano de Dios » (« Un peu avec la tête de Maradona et un peu avec la main de Dieu »). Même si l’action reste l’une des plus grandes tricheries de l’histoire du sport, elle reste une action qui a construit la légende de Maradona.
Icône nationale, véritable héros de l’Argentine, El Pibe de Oro reste le symbole du footballeur le plus humain qui soit. Capable du meilleur sur le terrain, avec des exploits individuels, des buts décisifs et un titre ramené au Napoli. Diego peut tout aussi bien être pitoyable en dehors du stade, avec une consommation de cocaïne et d’alcool excessive, des liens avec les mafieux les plus renommés, et une communication borderline. Il accepte et incarne, la dualité, de l’homme pour qui tout est allé trop vite, à la limite du personnage théâtral. C’est pour ça qu’il reste et restera une légende du sport. Une place plus que méritée dans notre Top 10 des moments cultes du sport.
Jackie Robinson le premier joueur afro-américain de LMB
Si le baseball demeure un sport qui se développe petit à petit en Europe, il reste néanmoins l’un des sports les plus populaires Outre-Atlantique. Comme tous les sports, il est le reflet de la société et comporte donc des histoires et des légendes qui lui sont propres.
C’est entre 1947 et 1956, que Jackie Robinson va écrire l’une des histoires les plus marquantes du baseball. Si Robinson fait tout d’abord parler de lui, c’est pour l’aspect sportif. Avec 6 titres de Ligue Nationale, ainsi que 6 nominations dans l’équipe Étoiles, Robinson marque les stades de par ses performances. Ces mêmes performances, qui lui valent une nomination dans l’équipe du siècle en 1999, ou encore une journée nationale intitulée Jackie Robinson Day. Jour de commémoration, où le port de son mythique numéro 42 est obligatoire pour tous les acteurs du milieu professionnel du baseball.
Toutefois, Jackie Robinson marque l’histoire du baseball, par ses performances mais également pour son engagement social et politique. Pour commencer, il est le premier afro-américain à jouer en Major League et non dans les Negros Leagues. Au sein d’une Amérique, rongée par la ségrégation et le racisme, Robinson accepte de faire face à ces maux, en ouvrant la voie aux sportifs afro-américains. En plus d’accepter de potentielles invectives, au sein des stades, le numéro 42 n’hésite prendre la parole dans les médias.
À l’image de ses interventions sur la CBS, il n’hésite pas à questionner l’Amérique sur les rapports sociaux et raciaux, qui la divisent. Le joueur de MLS, n’hésite pas à remettre en question le statut des afro-américains. Les hommages et les références à Robinson seront nombreux, autant dans le cinéma, qu’en politique ou que devant les stades avec des statues. Mais la plus symbolique peut être, reste la couverture du prestigieux magazine Life en 1952. Faisant de lui, le premier homme noir à jouir de cet honneur, mais faisant de lui une figure de la lutte des droits civiques à travers les médias.
Rumble in the Jungle
« The Rumble in The Jungle », voilà le nom donné à l’un des combats, si ce n’est LE combat le plus célèbre de l’histoire du noble art. Le combat oppose Georges Foreman à Mohamed Ali. Une véritable opposition de style entre un Foreman, incarnation de la puissance et de la force, et un Ali, l’esthète et artiste du combat. Ce dernier a par ailleurs acquis le public Zaïrois, avec ces combats politiques menés aux USA mais avec une opposition à l’américanisme de Foreman.
Le combat est aussi politique, avec le titre mondial en jeu, entre deux afro-américains, sur le continent africain qui est encore sous le joug colonial. Pour la dimension historique, Foreman est au sommet de la boxe, en ayant terrassé des adversaires (Frazier & Norton) qui avaient battu Ali. Lui, au contraire, revient petit à petit d’un passage à vide, à la suite de la perte de sa licence de boxe. Une perte liée au refus d’Ali, de s’engager dans l’armée américaine, en pleine guerre du Viêt-Nam.
Le combat est mondialement attendu, tout d’abord grâce à une campagne médiatique, dirigée par Mohamed Ali. D’une main de maître, il va orchestrer une campagne de trash-talking à l’encontre de son adversaire. Campagne, qui donna naissance à la mythique déclaration « Attendez que je botte le cul de George Foreman. Je vole comme le papillon, pique comme l’abeille, ses poings ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas. Là, tu me vois, là tu me vois pas ».
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De plus l’enjeu du combat est de taille, une ceinture mondiale des poids lourds. Ali a déjà été champion, mais souhaite imposer sa suprématie sur sa catégorie. Pour cela, il doit obligatoirement battre Foreman, vainqueur de Frazier et nouveau roi des poids lourds.
C’est au 8e round, que Foreman tombe KO sous la pluie de coups d’Ali. Tactiquement, c’est une victoire pour Ali qui avait misé sur l’endurance contre un Foreman, qui avait pour habitude de mettre fin aux combats dans les premiers rounds. Dix ans après son premier combat professionnel, Ali gagne son deuxième titre mondial. Plus qu’un combat de boxe, le Royal Rumble reflète l’apogée d’un champion, qui n’a pas hésité à défendre ses convictions, malgré une pression populaire et politique sans précédent. Un combattant hors norme, un esthète de la boxe, un homme de valeurs et de convictions et surtout un véritable personnage médiatique, Ali a marqué l’histoire du sport à jamais.
12ème Rolland Garros pour Nadal
Pour sa première participation à Rolland Garros, un jeune espagnol nommé Raphael Nadal remporte le tournoi le 5 juin 2005. Quinze ans plus tard, le champion compte au total 12 trophées du tournoi français. Au terme d’une finale contre un autre poids lourds du tennis, en la personne de Novak Djokovic, l’espagnol assoit son hégémonie sur le tournoi.
Pour qualifier l’ogre espagnol, on peut tout d’abord commencer par la précocité. Entraîné depuis toujours par son oncle, il devient professionnel à seulement 15 ans. Malgré l’âge, les performances sont exceptionnelles mais c’est également le comportement qui interpelle. Dans un second temps c’est le plan sportif, où Nadal marque les esprits. Des performances hors normes, un compétiteur hors pair et un palmarès des plus conséquents, mettent Nadal au panthéon du tennis mondial.
Si le public et les médias aiment l’opposer à Federer, l’apôtre du beau jeu et de l’élégance, Nadal incarne la puissance, la gagne, avec une capacité à jouer peu importe les conditions. Même si le palmarès de Federer, plane au-dessus du tennis, le 12ème Rolland Garros de Nadal n’est pas à négliger. En 15 ans, Nadal aura marqué les esprits, glané les trophées et livré des matchs à jamais gravé dans les mémoires. Ce 11 octobre 2020, Rafael Nadal s’ancre un peu plus dans l’histoire du sport, qu’il a si bien su marquer tout au long de sa carrière.
Le Superbowl 2017
25, c’est la différence de points entre les Falcons d’Atlanta et les New England Patriots lors du SuperBowl 2017. Ces derniers n’avaient jamais connu un tel retard en termes de point. Même si elle compte dans ses rangs le meilleur joueur de l’histoire, avec Tom Brady, l’équipe des Patriots est en train de rater sa finale.
Néanmoins, cette finale appartient aux légendes du sport. Car si l’écart de point est abyssal entre les deux équipes, c’est bien les New England Patriots qui vont inverser la tendance. Avec 3 passes de touchdown, Tom Brady permet à son équipe de revenir à 28-26 dans la dernière période. C’est par miracle que l’égalisation survient, après une égalisation à la main, synonyme de prolongation. Pour la première fois de l’histoire le Superbowl va connaître des prolongations. Ces dernières, largement dominées par les Patriots. Finalement la rencontre se conclut sur une victoire de l’équipe de Tom Brady, sur le score de 34 à 28. Le capitaine emblématique, rafle à l’occasion son 5ème titre, soit du jamais vu dans l’histoire de la NFL.
Premier supporter des Patriots, Donald Trump s’est félicité de cette victoire et de la performance de Brady (qui l’a soutenu lors de l’élection), qui grave cette finale dans la légende.
Michael Phelps l’homme au 8 médailles
Si les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, ont permis l’éclosion d’Usain Bolt auprès du grand public, c’est aussi le théâtre du couronnement de Michael Phelps. Meilleur nageur de tous les temps, l’américain détient le record de médaille olympiques 28 (dont 23 médailles d’or), toutes disciplines confondues. Concernant les titres mondiaux, Phelps est également un ogre avec 34 titres de champion du monde de natation.
Mais c’est bel et bien lors des JO de 2008, que l’américain va entrer dans l’histoire. De fait, le précédent record Olympiques de natation datait de 1972. Mark Spitz, américain lui aussi, avait réussi l’exploit d’amasser 7 médailles olympiques, lors des JO de Munich. Mais la Balle de Baltimore, comme on le surnomme, a faim de titres. Il va donc tout simplement remporter 8 médailles olympiques, battant le précédent record. De plus lors des finales de chaque course, il va battre 7 records olympiques et 1 record du monde.
Si la natation doit avoir un visage, c’est bel et bien celui de Michael Phelps. Et si ce Top 10 des moments cultes du sport devait désigner une sirène, elle porterait le nom de Phelps.
Tiger Woods en 2005
Même si le golf est peu médiatisé auprès du grand public, tout le monde connait le nom de Tiger Woods. Pour cause, le roi des parcours est l’une des références mondiales, lorsque les plus grands sportifs de tous les temps sont évoqués. Avec une carrière riche en émotions et en performances, Le Tigre a laissé une marque indélébile sur le golf mais aussi sur le sport de haut niveau.
Résumer sa carrière est difficile, mais unanimement, un geste restera gravé à jamais dans les mémoires du sport. En 2005, Woods semble revenir à son meilleur niveau, après un petit passage à vide de deux ans. Après avoir retrouvé sa place de numéro 1 mondial, l’américain doit mettre fin à sa série sans victoires en majeur. C’est lors du Master que Tiger Woods va réaliser l’un des plus beaux coups de sa carrières. Au 16eme trou du dernier tour, il va réussir à rentrer une longue approche. Avec une trajectoire de balle exceptionnelle, le coup est capté par les télévisions du monde entier, et suscite l’admiration de tous.
Majestueux, le geste marque le sport de haut niveau, à tel point que même le marketing s’en empare. En effet Nike, ne cessera d’utiliser les images de l’exploits à travers ses publicités. Malgré une vie privée et médiatique assez clivantes, le compétiteur monstre qu’est Woods a posé un nom, un visage et a donné une dimension marketing et médiatique à un sport peu prédestiné à un engouement mondial.
Usain Bolt, l’homme le plus rapide de la planète
Le 16 août 2009, la foudre frappe Berlin. Un événement historique va se produire. Un événement qui a forcément sa place dans notre Top 10 des moments cultes du sport. En effet la capitale allemande, accueille les championnats mondiaux d’athlétisme. Ce jour-là la finale du 100m homme va déterminer l’homme le plus rapide du monde. Course la plus attendue et la plus suivie au monde, dégage une ferveur inédite au sein du stade.
Et pour cause, le champion olympique Usain Bolt est présent, accompagné de l’américain Tyson Gay, qui constitue un sérieux concurrent pour le jamaïcain. Le départ est lancé, tout comme Bolt qui va repousser les limites humaines ! 9 secondes et 58 centièmes, voilà le temps qu’il a fallu à Usain Bolt pour franchir la ligne d’arrivée du 100m. Incroyable, la performance marque les esprits tant Bolt a dominé ses concurrents, mais également tant Bolt démolit les records. Avec ce nouveau record du monde, le jamaïcain écrase de 11 centièmes le record du monde, qu’il avait lui-même établit un an plus tôt lors des Jeux Olympiques de Pékin, où le grand public l’avait découvert.
Même si le champion a fini sa carrière sur une défaite, Usain Bolt a imposé une domination sur le 100m, encore jamais vue. À la limite du surnaturel, il a établi des temps records jusqu’à là impensable. Dans la lignée d’un Karl Lewis, Bolt s’est inscrit dans les légendes de l’athlétisme et du sport de haut niveau.
The Last Shot
En 1998, les Utah Jazz se retrouvent en finale de la NBA, pour la deuxième fois de leur histoire et pour la deuxième fois consécutive. Comme si l’histoire était écrite, l’adversaire n’est autre que les Chicago Bulls, comme l’année précédente. Les finales font rêver avec une seconde confrontation où aucune équipe ne baisse les yeux. D’un côté les Jazz, revanchards, emmenés par Stockton, Malone et Russell. De l’autre côté les Bulls, prêt à réaliser le triplé, emmenés par Jordan, Rodman et Pippen.
On joue le Game 6, les Bulls ont loupé le coche lors du match précédent, c’est l’opportunité pour les Jazz de pousser, afin d’aller vers un Game 7. De plus, les conditions semblent réunies, car Pippen souffre d’une blessure au dos, diminuant fortement sa condition physique. Les dieux du basket ne semblent pas cléments avec les Bulls ce 14 juin 1998.
Mais qu’est ce que les dieux du basket ou la chance, quand on a le GOAT dans ses rangs ? Michael Jordan va réaliser un des matchs les plus aboutis de sa carrière, et va offrir l’une des plus grandes séquences sportives de tous les temps. Dans les dernière secondes His Airness, va cumuler : un lay-up permettant de revenir à 1 point des Jazz, une interception sur Karl Malone. Pour finir, après cette interception Jordan shoote dans les dernières secondes, en effaçant Russell il permet aux siens de prendre l’avantage à 5 secondes de la fin et ainsi de remporter un sixième titre. Cumulant 45 points et cette action des plus décisives, Jordan montre au monde entier, une nouvelle fois, ce qu’est le mental de champion. La capacité de se dépasser, de réaliser l’impossible et de marquer l’histoire à jamais.
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