Après Currents sorti en 2015, les Australiens de Tame Impala remettent ça avec The Slow Rush, leur quatrième album. Cet album, tant attendu, a la lourde charge de contenter les fans, après plus de cinq ans sans nouveau disque.
Début 2019, deux morceaux de l’album avaient été dévoilés : Lost In Yesterday et Borderline, suivis de Posthumous Forgiveness en fin d’année. Préparé entre Los Angeles et sa maison de Fremantle en Australie, cet album est entièrement écrit et mixé par Kevin Parker, véritable tête pensante du groupe. Voici désormais l’entièreté de l’oeuvre.

Kevin Parker
Envolées psyché et delay
Le son de Tame Impala, qui sort en partie du cerveau bouillonnant du frontman Kevin Parker, est assez reconnaissable, dans les tendances psychédéliques avec ces voix distordues et lointaines ou encore l’effet delay. Chaque musique de la formation est une invitation à la rêverie et à l’onirisme. Cependant chez certains, les premiers ébauches de The Slow Rush, apportait un sentiment de déjà-vu. Beaucoup ont douté et doutent encore de la capacité du groupe à pouvoir se réinventer et créer.
Sur ce nouvel album, on retrouve ce qui fait de Tame Impala… Tame Impala. Le batterie tient une place centrale dans la musique des Australiens et rythme à merveille cet album.
Le temps et la patience semblent avoir profité à Kevin Parker et sa bande, qui nous sortent l’un des albums phares de ce début d’année. Nageant à contre courant, Tame Impala nous gratifie de mélodies électriques, parfois allant même jusqu’à flirter avec des sonorités plus funky et groovy comme sur le titre Is It True.
Le temps et la mémoire
Dans ce nouvel EP, le groupe se lance à la poursuite du temps et aborde des thématiques récurrentes et chères à Kevin Parker comme l’amour, la nostalgie et la mélancolie.
Cet album est une nouvelle fois, une porte ouverte sur le psyché du frontman, où il exprime un peu plus ce qui l’habite, comme le montre l’intime Posthumous Forgiveness, ou Parker aborde sa relation intriquée et complexe avec son père décédé. Sans oublier le titre Lost In Yesterday qui s’ouvre avec la phrase « Eventually, terrible memories turn into great ones » et nous invite à mettre de coté, voire supprimer les souvenirs douloureux. The Slow Rush fait effet de catharsis pour Kevin Parker, qui nous livre un disque chargé en émotions, presque curatif pour l’auditeur.