Basé à Londres, Jim Legxacy est la nouvelle voix montante de Grande-Bretagne. En 2018, le musicien entame une carrière artistique malgré le fait qu’il soit sans abri. Ses histoires, ainsi que sa vie dans la rue, accompagnent les récits de sa nouvelle mixtape Homeless N**** Pop Music (HNPM) avec un son pop inimaginé qui traverse l’emo, le rap et l’afrobeat.
« Les genres ne sont même pas réels, la musique n’est même pas réelle, c’est juste comme de l’air recouvert d’un assaisonnement”. Jim Legxacy s’est récemment exprimé dans un tweet dans le but d’affirmer son sentiment de liberté et d’expérimentation lié à la musique. Il ne s’agit pas seulement de participer à la reconnaissance de divers genres et cultures ou encore d’offrir aux auditeurs ce qu’ils veulent entendre. Mais tout simplement, de pouvoir livrer l’image la plus achevée de lui-même.
Une image qui passe par la nostalgie et les références. Le morceau “miley’s riddin” est produit à partir d’un extrait d’Iroking – un service de streaming nigérian – et de “Ordinary Girl” une chanson de Miley Cyrus. “candy reign” reprend le classique du même nom de Soul For Real, quant à “call ur dad” le son fait écho à une chanson d’Algernon Cadwallader.
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Dans HNPM, Legxacy est parvenu à s’écarter du cercle vicieux qui consiste à associer quelconque instrument à la mélodie d’un hit en format accéléré. Hormis ses ballades aux histoires mélancoliques d’amour et d’innocences perdues, le rappeur-chanteur présente également une façade beaucoup plus ferme et brutale qui apparaît après une méditation sur le chagrin et la masculinité noire dans “block hug”.
À l’intérieur de Homeless N**** Pop Music, les arrangements et les samples au goût de jersey club forment autant une facette de Jim Legxacy que l’enchaînement des lyrics. Aux moyens de rimes percutantes ajoutées au côté R&B apaisant, le londonien atteint une musique envoûtante et des romances intensifiées par la nostalgie.