Le 19 octobre 2018 sortait JVLIVS, album d’SCH et premier volet d’une trilogie, dont la deuxième partie est sortie ce 19 mars 2021. Mesdames et Messieurs, JVLIVS Tome 2.
JVLIVS, un album très vite devenu un classique
Commençons par le commencement. Pour la première partie, on a découvert un SCH cinéphile assumé, utilisant le 7ème art comme moyen de promotion. Est né alors un court métrage, Absolu, où l’on suit un SCH mystique, un personnage mafieux qui fréquente une pègre franco-italienne. Le tout accompagné d’une voix off, celle de la voix française d’Al Pacino. Et comme toute bonne trilogie nécessite un fil rouge, c’est cette même voix qui ouvre le tome 2 de la trilogie, avec Marché Noir.
Le baron du rap ou le roi de la communication
Néanmoins, aucun court métrage n’a accompagné la sortie de cette JVLIVS Tome 2, mais le S a tenu à faire les choses bien.
Colors dans lequel il dévoile Loup Noir, outro qui clôture le projet, conteneurs JVLIVS devant les gares de St Charles et St Lazare… Ainsi qu’une vidéo, Le jour d’Avant, entre behind the scenes et documentaire. Sans oublier Marché Noir, intro du projet, accompagnée de cette fameuse voix off qui fait ressurgir le personnage Julius “inspiré des films de Scorsese que je dévore ou des mafieux du Parrain” confie le S.
Mais cette fois, le baron quitte Marseille pour poser ses valises à Gibraltar, un univers décrit comme sombre et impitoyable, « là où la moindre hésitation se paye cher ».
Des flows et des prod variés
C’est sur un plateau d’or que le S nous sert 19 morceaux. Flow et instrumentales différentes, SCH gère ça comme un poisson dans l’eau. On y trouve refrains chantés et auto-tunés, comme dans Fournaise ou Parano, mélancolie et doutes comme dans Raisons, où le rappeur évoque sa mère…
D’abord, comme pour le premier album, un vrai storytelling, une cohérence en ressort. Mais si introspection et questionnements étaient mots maîtres du tome 1, c’est un SCH plus sûr de lui, avec la rage au ventre, dont on fait la connaissance dans cette deuxième partie.
Le but ? Démystifer le personnage Julius. Il fallait lui donner des émotions, des sentiments, pour rendre le personnage plus « populaire », « plus cernable »
Ensuite, ce qu’on retient surtout, ce sont les prods. Signées pour la plupart par le fidèle Guilty (l’architecte musical derrière Gomorra, Solides ou encore Otto pour ne citer qu’eux) et par le S lui-même, elles ont une densité et une puissance rarement atteintes. Et cela se marie à la perfection avec le rap plein de rage de l’artiste.
Enfin, on découvre un SCH qui sort de sa zone de confort. Prenez le featuring avec Freeze Corleone, ou encore son flow technique et puissant dans Crack. Et si vous doutez encore de sa volonté d’explorer des nouveaux terrains, prenez l’instrumentale d’Euro, avec ses voix de sirènes enivrantes.
Après à la sortie de JVLIVS en 2018, et après s’être amusé en 2020 avec son album Rooftop, SCH nous propose un tome 2 abouti et puissant, envoûtant et sombre. Rien à voir avec le Tome 1 et décevant pour certains, totalement novateur pour d’autres, ce qui est sûr, c’est que l’album du baron du rap français est à son image : un renouveau, du charisme, un bouleversement. Et le tout, est carrément incroyable mec.
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