Les tensions géopolitiques actuelles n’ont donné d’autre choix au talent du duo PNL, que d’offrir un écho poétique aux épreuves et aux espoirs. Pour Gaza.
La sortie de “Gaza” de PNL n’est pas la question de se réjouir d’un quelconque retour des deux rappeurs mais plutôt de redoubler d’inquiétude et de compassion dans un tel contexte de conflit. Le morceau se distingue par son expression artistique engagée et son reflet d’un appel à la paix nourrissant amèrement le chagrin inestimable des frères Ademo et N.O.S.
Gaza en protagoniste : un personnage traqué par une histoire d’injustice
« Gaza » ne peut qu’apparaître comme une réponse poignante aux stigmates du colonialisme et de l’impérialisme. Le morceau se fait la réponse à des décennies d’injustice historique, explicitement défendue par certaines forces politiques qui choisissent les ressources financières et soutiennent les pertes de vie humaine. Provoqués par « tout un bazar », la plaie et les ravages causés en deviennent malheureusement incurables.
Au regard du conflit, les couplets que PNL récite rappellent avec vigueur et humilité des valeurs universelles et explorent les facettes de la paix telles des prières chantées. C’est là que le récit s’élargit, avec un mélange de lyrisme et d’engagement, où chaque note se voudrait être une larme silencieuse. Où est sombrement éclairée le coût humain de cette saga génocidaire. Ou comme les dires de la chanson : « La vie n’a pas d’prix, mais la muerte coûte cher. »
Empreint d’émotion, le duo s’agenouille dans le récit et implore le pardon. La vulnérabilité est aux deux frères ce que la tragédie humaine est aux visages innocents, une réalité qu’ils leur aient impossible d’ignorer. Ils parviennent à utiliser leur notoriété non seulement pour donner leur avis, mais également pour élever une voix collective contre les injustices.
« Mon Dieu, pardonnez-les.
Mon Dieu, pardonnez-nous.
Guidez nos pas, nos cœurs
Ce monde est ouf.
Voir ces gosses morts me coupe le (Allah). » – Gaza
Le morceau tend à reconnaître les maux d’un protagoniste négligé – Gaza – mais pousse à comprendre que derrière chaque jour de paix se cache un jour d’impensable reconstruction à restaurer une dignité complètement déphasée, déroutée et déboussolée. Enfin, mais non des moindres, mes mots impuissants suffisent à exprimer qu’une seule pensée : le meilleur semble-t-il possible face à ce combat sans fin ? Il semble que non, n’est-ce pas ?
“Gaza”, disponible sur toutes les plateformes de streaming. Tous les fonds récoltés seront reversés à des associations aidant la Palestine.