Ce mardi 29 septembre, débutait la Paris Fashion Week Women. Une fashion week étrange où seulement la moitié des 84 marques censées présenter un show ont choisi une présentation physique. Les autres ont opté pour une présentation numériques de leurs collections. Voici les moments forts d’une semaine de la mode faite de masque, de distanciation sociale mais surtout de mode, de mode et encore de mode, quand même !
Coperni
C’est Coperni, la marque du tandem Arnaud Vaillant et Sebastien Meyer qui a ouvert la Paris Fashion Week Women physique, ce mardi 29 septembre, avec un rendez-vous en plein air. Et c’est le cas de le dire ! Le défilé a eu lieu, au 56ème étage de la tour Montparnasse, histoire de respecter les règles sanitaires ! Et, même si les nuages étaient menaçants, les mannequins défilaient, microshorts et robes courtes qui sentaient l’été ensoleillé, laissé un moment de côté.
Au programme : tailoring souple, allures décontractées et confortables, épaules nues et touches de couleurs flashy, comme pour contraster avec le gris de l’atmosphère. Toujours dans l’esprit Coperni (progrès, innovation), les deux designers nous proposent, pour leur collection printemps été 2021 une silhouette douce, coupé par une pièce architecturale.
Dior
Puis, même jour mais quelques heures plus tard, c’est à Dior, par Maria Grazia Chiuri, de présenter sa collection Printemps/Été. Et ça dans une immense tente carrée aux airs de cathédrale, grâce à des faux vitraux et l’ensemble vocal Sequenza 9.3, dirigées par la chef d’orchestre Catherine Simonpietri, dont les voix enchanteresses interprètent des chants funèbres corses (Voceri).
Au rythme de cette bande-son intense, défilaient les 86 silhouettes pensées par Maria Grazia Chiuri. Et comme pour contraster avec les voceri puissants, la designer nous propose, une collection tout en douceur. Détails ecclésiastiques, jupons transparents, robes fluides et, pour certaines, transparentes, motifs fleuris : la collection est pensée pour la femme, pour son confort.
Koché
Du côté de Koché, rendez-vous dans le parc des Buttes Chaumont ! Parapluies ouverts et cornemuse en fond sonore, les invités sont répartis sur le chemin bordant le lac du parc parisien.
La collection est fidèle à son ADN « street cool » grâce à des vêtements larges, des nuisettes et des plumes. On voit de la dentelle, associée à un crewneck ou à des pièces plus sportives comme des maillots de foot. Tout ça porté par des mannequins, volontairement non professionnels, d’âges et de taille différents.
Et pour clôturer le défilé : une paire de fiancés, l’un en denim et l’autre en jupe, recouverte de plume !
Etam
Enfin, comme pour clore cette journée du 29 septembre en beauté, Etam présentait son 13ème défilé. Véritable show à l’américaine, la marque de lingerie nous offre du sexy, de la dentelle, des glitters et de la fête sur fond de Hatik, Clara Luciani, Offenbach…
Et si Etam célébrait quelque chose ce soir-là, c’est bien la femme et sa beauté. Avec ses tops de toutes tailles et morphologie et sa ligne Yes!, conçue pour les femmes ayant subi une mastectomie, la marque américaine fête la body positive… Et pas seulement ! Une partie de la collection est faite de polygamie recyclé, issu des chutes de tissus, pour un engagement éco-responsable.
Balmain
Mercredi 30, Olivier Rousteing a réussi à réunir tout le beau monde de la mode. Et ça même en période de pandémie mondiale ! En effet, sur un catwalk installé dans le jardin des Plantes, le front row Balmain est composé d’une rangée d’écrans dévoilants ceux et celles qui n’ont pas pu être présents. Grâce à cette installation, Anna Wintour, Claudia Schiffer, Usher ou encore Jennifer Lopez ont pu assister au show, loin de Paris.
La collection quant à elle, est un hommage à Pierre Balmain. D’abord, elle s’ouvre sur une phrase de celui-ci : « Ce qui restera de moi, ça sera sans doute cette défense d’une certaine élégance à la française qui a été la règle d’or de toute ma vie. Le plus grand couturier, c’est celui qui va naître demain ».
Ensuite, Olivier Rousteing, présent sur le podium, s’est, pour cette collection, inspiré des archives datant des années 70. Comme il le rappelle : « L’héritage de monsieur Balmain est important. Je voulais rappeler l’histoire forte de cette maison et montrer aux jeunes générations qu’il est possible de faire de la mode pour 2020 avec des éléments datant de 1945 »
Remis au gout du jour par le designer, le monogramme Balmain est porté par les mannequins icônes de la maison et sur des tailleurs. Sur le catwalk Balmain, on retrouve des total look denim, des ensembles en sequins et des épaules assumées, pour une allure confiante et déterminée.
Isabelle Marant
Jeudi 1er octobre, c’était au tour d’Isabelle Marant de faire oublier la pandémie et le mauvais temps aux parisiens. En plein air et au pied des colonnes du Palais-Royal, le défilé Isabelle Marant est une fête. Les couvertures distribuées aux invitées, sont argentées et rappellent les boules à facettes des discothèques. Le décor est brillant de mille feux et les mannequins défilent, sautent, dansent et font des acrobaties. La couleur maitresse de cette collection ? Le rose, sous toutes ses formes et nuances : uni ou dans des imprimés.
La femme Isabelle Marant est, cette saison, subversive, indépendante et n’hésite pas à porter un microshort avec un blazer XXL, et une robe avec des santiags. Sequins, couleurs festives et flamboyantes et références aux années 80, la collection Printemps/Été 2021 fait revivre l’ambiance boîte de nuit, oubliée après 6 mois de pandémie !
Chanel
Chanel a réussi à apporter à cette fashion week le glamour hollywoodien malgré l’absence des actrices, égéries de Chanel, invitées habituellement au défilé.
Le décor d’abord. Un logo Chanel blanc et gargantuesque, tel le signe d’Hollywood, prend place sous les verrières du Grand Palais et surplombe un catwalk tout aussi immaculé. Et c’est dans cette ambiance qui relève du rêve que Virginie Viard présente sa collection printemps été 2021. « Je voulais que ce soit très joyeux, coloré, très vivant aussi, sans tomber dans la citation vintage » précise celle-ci. Et c’est réussi ! Incontournables tailleurs/jupe en tweed, jean fluo et ensemble pastel, jupe rose pop et total look sequins se côtoient sur le podium. Podium où la hollandaise Jill Kortleve fait un pied-de-nez à la tradition et à la minceur habituelle des mannequins Chanel en revendiquant la body positive et ses mensurations !
Louis Vuitton
Clap de fin pour la Paris Fashion Week Women avec le défilé Louis Vuitton par Nicolas Ghesquière. C’est au coeur de Paris, dans le magasin historique La Samaritaine que le directeur artistique présente aux 200 invités sa vision de l’avenir de la mode.
Alors que la question d’une mode non genre prend de l’ampleur, Nicolas Ghesquière nous offre une collection qui s’interroge. Qu’est ce qu’un vêtement sans sexe ? Quelle est la coupe qui dissoudrait le genre ? Existe-il un vêtement « entre-deux » ? Et comme pour répondre à ces questions, les mannequins défilent avec des pantalons de costumes ressemblant à des sarouals, tandis qu’un mélange de coupes se dessine sur les silhouettes. Sans oublier les t-shirts à messages « Vote » comme pour nous rappeler que la mode, elle aussi est engagée.
Dans le reste de l’actualité mode, Supreme sortait ce jeudi ses box logo longsleeve pour la première fois de son histoire !
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