Dauphin du PSG et qualifié en demi-finale de l’Europa Conference League, l’OM revient de loin. De quoi qualifier la saison de « réussie » ?
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En deux ans, le club phocéen aura tout connu, une victoire au parc des princes, un parcours médiocre en Ligue des Champions, un envahissement de La Commanderie, l’arrivée de Sampaoli sur le banc de touche…
Véritable ascenseur émotionnel, le phénomène est inhérent à la gestion du club, mais aussi à la ferveur qui l’entoure.
Souvent caricaturé, comme un enfant du bielsisme, Jorge Sampaoli a démontré qu’il n’en était rien. Beaucoup plus pragmatique, l’ancien sélectionneur de l’Argentine a démontré une capacité froide d’adaptation.
L’adaptation, sûrement le maître mot de cette saison. En effet, le football pratiqué par cette Olympique de Marseille, a exposé une polyvalence des joueurs, aux yeux du public. À l’image d’une équipe de Guardiola, certains joueurs ont complétement dû revoir leur positionnement, leur vision tactique et leur registre.
Si l’on prend, l’exemple de Valentin Rongier, on peut voir que la mue porte ses fruits, capable de jouer milieu de terrain mais aussi piston droit, l’ancien nantais est métamorphosé, et fait preuve d’une régularité exemplaire, qui en fait l’un des joueurs clés de cette saison.
Au-delà du contenu, Marseille fait une bonne saison côté mathématique. Dauphin du PSG, toujours en course en coupe d’Europe, le bilan est satisfaisant pour les olympiens. Malgré, un passage à vide en termes de production dans le jeu (reproché par les supporters), l’OM reste l’une des équipes les plus intéressantes dans le jeu en ligue 1 (avec Rennes et Strasbourg).
Si Sampaoli, peut se permettre de proposer ce football, c’est également grâce à l’étroite collaboration avec son président. En effet, Pablo Longoria, demeure l’un des artisans majeurs de cette belle saison. Avec un mercato extrêmement séduisant, le président a allié efficacité et profils demandés par le coach. Guendouzi, Saliba, Ünder, Peres, Bakambu, Harit, Gerson etc… Autant de noms intéressants, pour une saison qui l’est tout autant (surtout pour Guendouzi et pour Gerson, qui montent en puissance semaine après semaine).
Quoi qu’il advienne face au match du PSG, il faut que Marseille joue son football. Face à un PSG sans réel fond de jeu, avec un public lassé de la mentalité de l’effectif, l’OM s’affiche comme le parfait opposé. Même si gagner au Parc des Princes lors des classiques relève de l’exploit, sur ces dernières années, l’OM n’a rien à perdre en allant en terre parisienne avec sa mentalité et son fond de jeu, qui ravissent les amateurs de ballon rond semaines après semaines, et qui font de cette saison une saison bel et bien réussie.