Deux années d’absence. Une longue période qui n’aura pas été vaine pour Dabs. Le rappeur de Sevran revient avec un projet sombre. Zoom sur “Espèces”, featuring énergique avec Bosh.
Pour son second opus baptisé “Ange déchu” et au casting alléchant, Dabs revient avec une vibe bien plus “dark” que sur son premier album Mainmise. Lorsque la tracklist de l’album a été dévoilée, les featuring avec 13 Block ou Kaza annonçaient un joli projet. Mais c’est celui avec Bosh qui a retenu notre attention. Un rappeur longtemps absent, un autre qui semblait s’essouffler. L’attente était grande, le résultat est réussi.
Dabs s’est renouvelé. Son évolution musicale ne rime d’ailleurs pas avec « éclaircie ». S’il s’est mis à la Drill, style sur lequel il parvient à briller, ce qui marque l’auditeur à l’écoute de ce nouvel album c’est son aspect noir. Sur « Espèces », Bosh nous ramène au bon souvenir de ses morceaux énergique, registre dans lequel il excelle. Les paroles crues sont bien servies par une prod emplie d’inconnu et de brume. Alors même si Dabs n’a pas forcément bonne mine, il semble être prêt à mettre d’accord les chiffres et ses fans.
Un featuring sombre
Ce n’est pas un hasard si c’est le beatmaker Flem qui compose ce morceau. Les flow de Dabs et Bosh se mettent au service d’une prod made in 667. Les punchlines fusent, les thèmes sont classiques, mais le beat accorde au morceau une aura « sale » et languissante.
Dabs en profite alors pour dépeindre avec noirceur son quotidien. Certaines références ensoleillées (Cali, Malaga) ne suffisent pas à éclaircir le tableau et la réalité de la vie de quartier. Billets, drogue et grosses caisses au programme, Dabs n’a pas la vie de rêve et il compte bien le dire haut et fort à ceux qui l’ont trahi. Pour un homme au cœur de pierre, la musique agit comme une thérapie. Loyal, “y a ceux qui t’menacent et ceux qui promettent, il rappelle à ceux qui l’ont trahi qu’il est “d’ceux qui promettent”. Alors comme on dit à Sevran : merci pour les travaux Dabs.