L’hiver vient et ça Dinos semble l’avoir bien saisi. En vue de la sortie de son nouvel album « Hiver à Paris« , le rappeur de La Courneuve dévoile le prélude de son projet. Une introduction introspective pour un artiste qui semble vouloir initier un nouveau souffle dans sa carrière.
Alors que la dernière semaine fut marquée par les sorties de deux des meilleurs projets de l’année 2022, en l’occurrence « Moussa » de Prince Waly et « Trop tôt pour mourir » de Dosseh, Dinos vient lui aussi agiter les ondes du Rap FR avec les premières notes de son futur album « Hiver à Paris. » Année après année le rappeur s’impose comme l’un des animateurs de la période hivernale. De son Bercy annoncé pour le 10 mars 2023 à ce nouvel album arrivant le 4 novembre 2022, Dinos semble fin prêt pour entamer un nouveau cycle.
Rappeur déterminé
2022 fût une période de transition constitutive pour Dinos. Le 25 janvier dernier celui-ci entama sa trilogie d’EP avec Aquanaute composé des morceaux « Hamsterdam », « Deïdo », « et « Harlem ». C’est dans le second morceau que le public eu vent pour la première fois de l’album « Hiver à Paris« . Deux mois plus tard sort NAUTILUS. Plus marquant, cet EP l’est notamment du fait des featurings avec Ali (« Equilibre ») et Josman (« Moins d’égo »). Nosdi conclut alors sa triade avec Sea Dweller et notamment le très bon « Amaru ».
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Alors quel bilan tirer de ses 9 morceaux en cumulé ? Première évidence, Dinos a pris le temps. Ces 3 EP lui auront permis une introspection personnelle que lui-même jugeait nécessaire. Plus mélodieux, Dinos laisse de la place à un potentiel retour de sa face obscure. Moins ensoleillé que la réedition de Stamina le tryptique 2022 de Dinos a comme un goût d’amertume. Misant sur un thème aquatique, les thèmes et couleurs mis en avant jouent sur cet aspect d’intériorisation. De fait, le Emcee dresse un bilan objectif de sa carrière et de sa direction artistique. Se concluant alors de manière négative, mais n’en demeurant pas moins salvateur pour un artiste qui, on le sait, se complaît dans la complainte.
En ce sens le public est en mesure d’attendre un Dinos expié de l’ensemble de ces incertitudes en vue de la sortie de l’album « Hiver à Paris. »
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Ce qui est particulièrement marquant réside dans la détermination du rappeur. Une tendance qui se confirme tout d’abord par le phrasé de Dinos. Sans détour, celui-ci apostrophe directement le public du Rap FR dans sa globalité : « Ceux qui m’aiment m’aimeront encore plus. Ceux qui me déteste auront une nouvelle raison de me détester. »
Comme annoncé les thèmes abordés sont introspectifs. Nosdi y développe sa plume mélancolique et marque une continuité avec les 3 précédents EP. Le contenu de l’écriture y demeure donc sensiblement le même.
« Il fait noir dans la ville lumière. Il fait froid dans la vie d’une mère.
Moi la mienne souffrait pour son fils, relance EDF, relance du fisc. »
Preuve que la remise en question relatée par Dinos n’est finalement que surface et illusion ? C’est l’une des questions à laquelle le rappeur devra répondre lors de son prochain projet. Dinos est conscient des attentes et apparaît ici comme convaincu de son art et du pouvoir de son éloquence.
Imagerie maîtrisée
Un caractère éloquent que l’on retrouve également dans le clip dirigé par Taisia Deeva. L’imagerie propose un fil à dérouler relativement simple. Dinos relate ainsi son ascension, de ses débuts à la consécration d’une carrière réussie, entouré d’un orchestre. De Dinos Punchlovic dans une pièce sombre à la lumière bleutée, à l salle Pleyel sous le feu des projecteurs, Nosdi fait le tour de lui même.
À cela il ajoute avec ses équipes plusieurs images symboliques à propos des hauts et des bas d’un artiste.
Aussi, Dinos apparaît dans un premier temps en tant que jeune homme cloisonné dans son univers, n’ayant que son casque audio pour s’évader. Le grand saut plus tard et Dinos fait figure de rappeur accompli entouré d’un orchestre symphonique.
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Quant à la cover elle est également emplie de symboles. Comme l’a expliqué Oumar Samaké (manager du label SPKTAQLR) la cover créée par Octave Marsal (designer chez Hermes) représente Paris dans son ensemble. De la même façon que le morceau en prélude proposé, Dinos a voulu faire exister une dualité justifiée par le fait que l’album « Hiver à Paris » réunit diverses influences, du luxe à la précarité, de la banlieue à la capitale.
La première note de l’Hiver à Paris sera donnée le 4 novembre 2022. Sortez couverts.
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