Robert Combas est un artiste-peintre, illustrateur et sculpteur lyonnais diplômé de l’école nationale supérieure des Beaux-arts. Il transmet une partie de sa personnalité à travers l’exposition « Plein la tête ». Ses œuvres d’art hautes en couleurs trouvent une singularité par des personnages, et des détails parfois insolites à l’image de son auteur.
L’exposition « Plein la tête » se déroule à la Galerie Laurent Strouk du 17 septembre au 17 octobre 2020 dans le 8e arrondissement de Paris.
Quelle inspiration derrière ces peintures ?
L’artiste est décrit comme un partisan des mouvements de la « figuration libre » dans sa biographie. Il évoque le fait que son travail passe en premier, avant de s’inspirer d’une influence, d’un mouvement artistique et l’absence de besoin d’identifier son travail en référence à celui d’un(e) autre. Cette idée se confirme par la singularité de l’exposition « Plein la tête ».
Certains détails régalent avec humour un second visionnage d’une œuvre. En tant que visiteur, chacun se fait une idée de l’interprétation que l’artiste souhaite donner. C’est après la lecture de sa description que le premier sens donné à une peinture s’avère différent, manquant de regarder l’arrière-plan et les contours du premier.
« Du dehors au-dedans », est une description de l’exposition par Jean-Luc Parant, qui évoque le rapport au corps, au regard des autres, à l’apparence et à la personne intérieure invisible à l’œil nu dont chacun dispose. Le coup de pinceau de Robert Combas semble illustrer sa personne « au-dedans », pour lâcher prise sur l’apparence d’un corps que l’on perçoit à l’extérieur.
Des descriptions insolites
L’artiste anime chaque œuvre par des descriptions frappantes et ironiques. Il donne surtout l’opportunité au visiteur de leur donner un autre sens que le sien. Elles accompagnent la visite comme si quelqu’un la narrait, d’une voix au ton humoristique et précis sans limiter la perception et l’imagination qui peut en être faite.
L’intitulé de certaines œuvres est écrit en majuscules et un complément accompagne parfois la description au-dessous, avec une touche d’humour.
Une rouflaquette, Jean Castex (qui vient d’être nommé premier ministre), et de petits poissons font partie des éléments insolites et discrets sur les peintures. Ils y apportent un charme et une réaction du visiteur à la lecture des descriptions après une première vue sur les œuvres.
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À la sortie de l’exposition, vient comme une impression d’avoir rencontré l’auteur qui laisse son empreinte sur une description et procure une sensation à la vision de ses peintures. Un sentiment de bienveillance ressort de cette visite.
À la portée du visiteur, des portraits grotesques, un autoportrait plein d’autodérision, des monstres, et plusieurs personnages mis en scène dans la même peinture.
En montrant des photos des peintures à un ami, une référence à Basquiat et à Keith Haring m’a été donné. Cependant, la visite de la galerie marque par la singularité des descriptions de peintures. Les traits de l’auteur sont imprégnés sur chacune d’entre elles, et l’interprétation que le visiteur en fait.
Le sens du détail
La personnalité de l’artiste est illustrée à travers ses œuvres. Chaque mot décrivant une œuvre trouve son sens dans un détail. Des motifs et des mots sont insérés dans le fond des œuvres qui se déclinent sur plusieurs plans. S’y ajoutent des petits poissons et des personnages visibles et discrets dans les œuvres. Ils s’y fondent comme dans une mer dont on voit la surface en première impression. Puis le fonds en y regardant de plus près.
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L’artiste invite le visiteur à donner son propre sens à chaque peinture. Ainsi, chacun peut mettre en scène librement les personnages et objets représentés. Les œuvres réalisées en peinture et encre acrylique sur du papier . Puis, quelques traces de peintures dégoulinent en bas des œuvres et donnent une impression. Celle que la peinture a figée avec l’idée, l’inspiration, le sens et les couleurs que Robert Combas leur a donné.
Une liberté d’interprétation des œuvres aux yeux des visiteurs
La galerie aux murs d’un blanc immaculé fait ressortir les couleurs très vives des peintures. Pour certaines, il faut parfois plusieurs regards, de près et de loin, ou plusieurs minutes pour distinguer les plans superposés.
L’exposition « Plein la tête » porte bien son nom, une imagination fine, agréablement exprimée au travers du détail donné par l’artiste. Après la visite, l’artiste pourrait être décrit comme quelqu’un de très sympathique, rieur qui apprécie l’auto-dérision. Mais encore une fois, peut être qu’il ne s’agit que de l’impression que l’on se fait de ses peintures.
Dans le reste de l’actualité portant sur le monde de l’art, une instance européenne a jugé que Banksy n’est plus le propriétaire de son oeuvre « Le Lanceur de fleurs ».
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