Laylow est un rappeur qui a su se démarquer de ses pairs et cela depuis ses débuts. Un artiste talentueux qui ne cesse d’étonner à chacune de ses sorties, Trente Trois Degrés vous brosse son portrait.
De son vrai nom Jérémy Larroux, Laylow est un artiste franco-ivoirien-tunisien, originaire de Toulouse qui a vécu dans différents endroits et vécu différentes cultures, lui permettant d’élargir son champ des possibles mais aussi de se construire une personnalité unique en son genre.
Malgré l’interdiction de sa mère concernant le fait de faire du rap, Laylow décide tout de même de s’intéresser et d’écrire pour la première fois à 12 ans, épaulé par son grand-frère. C’est le rap US qui lui donne cette envie de pratiquer, et dans lequel il trouve ses inspirations, surtout au niveau de la West Coast.
Le début d’une aventure…
C’est en 2012 que son projet prend enfin forme. Il décide de former un duo avec son ami toulousain Sir’Klo, et commence à construire de vrais textes. Un an plus tard, le duo pond deux projets, dont un gratuit : Roulette Russe, et 310.
C’est en 2015 qu’il décide de rejoindre un autre ami que l’on voit beaucoup à ses côtés depuis quelques années, Wit., avec lequel il décide de sortir Digital Night, un EP de 8 titres, tous clipés et réalisés par TBMA, boîte de production constituée de Laylow, ainsi que d’Osman Mercan.
Puis une carrière solo qui débute
Laylow décide enfin de se lancer dans une carrière solo, et ouvre le bal avec plusieurs sons et clips sortis entre-temps, ainsi qu’en 2016, avec la sortie de son premier EP solo Mercy, où l’on retrouve en featuring Wit., Aladin 135, Di-Meh et Sneazzy.
Un projet où l’on sent que l’artiste expérimente, tout en sachant où il veut aller. Une atmosphère digitale et électronique se concrétise pour l’artiste qui décide d’en faire sa particularité. On retrouve dans se projet son fameux « classique » 10′, qui reste aujourd’hui un morceau très apprécié de sa fanbase.
Puis en 2017, Digitalova voit le jour. Un projet où l’on retrouve seulement Jok’air, ainsi que son ancien acolyte Sir’Klo le temps d’un interlude. Un projet tout aussi bien que son prédécesseur d’ailleurs.
Les choses sérieuses commencent
Arrive en 2018 l’EP nommé .RAW. on sent un côté beaucoup plus travaillé du projet de la part de Laylow. Celui-ci sait maintenant vers où se diriger, tout en arrivant à maîtriser grandement ses textes, flow et technologies. Gros coup de coeur pour Ciudad, Pk tu m’intéresse, et Hi-Fi.
Pour son EP suivant, sorti fin 2018, Laylow continue de grandement nous surprendre, et sans surprise, en bien. .RAW-Z voit le jour. Parfaitement construit, avec différents flow, mais avec une ligne conductrice aux penchants tristes tout de même respectée, et qui sait nous toucher.
Comme il l’annonce dans son intro : « J’voulais écrire des sons positifs. Mais j’crois qu’y’en a aucun dans mon dix titres (shit) ».
2020, une année pour le Man of The Year
Malgré le Covid-19, Laylow sort début 2020 son premier album TRINITY. Un chef d’oeuvre musical. Ayant pour inspiration et fil conducteur l’univers de Matrix, l’artiste nous a proposé un album possédant un réel storytelling, amené de manière à ce qu’il soit réceptif à son public. Et c’est réussi !
En plus d’avoir été performant musicalement et dans l’univers du projet, il nous propose des feats avec des invités de marque : S.Pri Noir, jok’air, Alpha Wann, Wit. et Lomepal. Chaque son est une pépite, et possède un univers différents, mais toujours étroitement lié avec le reste, surtout grâce aux nombreuses interludes qui amènent une coordination dans cet univers de science-fiction. Vivement Digitalova II.
Pour cette fin d’année, nous l’avons d’ailleurs mis dans notre Top 10 des albums français de 2020, une place qu’il mérite amplement. Il finit d’ailleurs cette année de la plus belle des manières avec sa présence sur les morceaux Démons de Joanna, Ciel pleure de Dinos, ainsi que Playmate de Coyote Jo Bastard.
Auteur, interprète et producteur, Laylow est fidèle à son univers et ses convictions, qui sont de tout raffler à l’avenir, et d’être le meilleur de sans domaine, même si cela prend du temps. Perfectionner son art, tel est son objectif, et c’est tout ce que l’on souhaite au Man of The Year !